MAINSEL Charles, Thomas

Par Gilles Pichavant

Né le 21 décembre 1863 à Santa Lucia, Carthagène (Murcie, Espagne), mort en 1940, peut-être à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; Ouvrier du verre à vitres, étendeur de verre ; syndicaliste CGT.

Fils d’un étendeur de verre de Rive-de-Gier, il naquit le 21 décembre 1863 à Santa Lucia, Carthagène (Murcie, Espagne), où son père avait été embauché. La famille rentra en France à la fin des années 1870, et s’installa à la verrerie de Boisse-Penchot (Aveyron), où il termina son apprentissage. Il était le frère de Jacques Mainsel qui fut, en 1888, le secrétaire du syndicat des verriers à vitre du Midi de la France, le président étant Léon Stingre, le vice-président Alfred Kopp*, le trésorier Louis Rapp*.

Charles Mainsel fut un pionnier de la fédération nationale du verre. En 1892, à la suite du congrès de Fourmies où il avait été délégué, il fit partie d’une délégation composée de Philippe Clausse, et Léon Stingre, pour aller visiter les syndicats des verreries à vitres d’Aniche, Fresnes-sur-Escaut et Escaupont, dans le Nord. Ces syndicats n’étaient alors pas fédérés, suivant en cela les conseils de leur président Goffin*. Le syndicat d’Aniche refusa de se fédérer, mais ceux de Fresnes-sur-Escaut et Escaupont donnèrent leur adhésion, à l’unanimité, à la Fédération nationale du verre.

Le 14 juillet 1893, Charles Mainsel fut licencié de la verrerie de Boisse-Penchot (Aveyron), avec Léon Stingre, Petitgérard*, et Sigward*. C’est au moment où la campagne de fabrication prenait fin que la société de verrerie de Penchot avait avisé les ouvriers qu’elle avait pris la résolution de fermer son usine, et que par conséquent ils ne devaient pas compter sur un engagement pour l’année suivante. Les quatre militants assignèrent la société devant le juge de paix de Decazeville, estimant qu’elle aurait dû les informer plus tôt. Le 23 août le juge fit droit à leur demande, en allouant à chacun 500 francs à titre d’indemnité de congédiement. Le jugement qui fut confirmé le 28 novembre 1893, par la cour d’appel de Villefranche, réduisant toutefois l’indemnité à 250 francs. La société se pourvut en cassation, qui fut rejeté le 5 février 1896.

Lui, ou son frère Jacques, pourrait être le Mainsel qui fut délégué au XIVe congrès national corporatif — 8e de la CGT — et à la conférence des Bourses du Travail tenus à Bourges du 12 au 20 septembre 1904.

En 1910, Charles Mainsel participait aux réunions de la section fédérale sud-est de la fédération du verre. Les 20 et 21 avril 1919 à Paris il fut délégué du syndicat du verre à vitre de Rive-de-Gier, à la réunion des syndicats des verriers à vitres du Nord et du Midi. Ce congrès décida la création d’un syndicat national du verre à vitre, qui fut dissoute quelques mois plus tard suite à la décision de ne pas créer de syndicats nationaux, prise lors congrès de la fédération du verre qui se tint du 3 au 6 septembre 1919 à la Grange-aux-Belles.

Le 9 août 1888 à Boisse-Penchot (Aveyron) Charles Mainsel s’était marié avec Julie Marty. Il eurent 4 enfants nés à Boisse-Penchot. Après son licenciement de la verrerie de Boisse-Penchot en 1893, la famille déménagea à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) où un enfant naquit en 1896. À partir de 1898 il travailla à Rive-de-Gier, où deux autres enfants naquirent. Charles Mainsel mourut vers 1940, sans doute à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), à l’âge d’environ 77 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218297, notice MAINSEL Charles, Thomas par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 3 août 2019, dernière modification le 3 août 2019.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : La Voix des Verriers, 1er octobre 1910, 15 mars 1912, mai 1919 (BNF) — Gazette du Palais, 1er janvier 1896. — Données de Dominique Micheli, sur Généanet.org. — État civil de Boisse-Penchot.

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