Par Frédéric Stévenot
Né e 23 juillet 1909 au Nouvion-en-Thiérache (Aisne), mort le 7 mars 1945 à Mauthausen (All.) ; employé SNCF ; résistant FTPF, déporté.
« Mort en déportation », René Moutier fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 102708) à titre militaire (FTPF). Il fut également homologué comme membre de la RIF et des DIR (GR 16 P 435938) ; il est indiqué qu’il était résistant isolé. Par arrêté du secrétaire d’État aux anciens combattants en date du 31 juillet 1997, la mention « Mort en déportation » est apposée sur les actes et jugements déclaratifs de décès le concernant (JO du 14 déc. 1997).
La médaille de la Résistance lui fut décernée par décret du 23 octobre 1953 (JO
du 31/10/1953).
René Moutier fut embauché le 21 janvier 1937 comme manœuvre spécialisé au service de la traction au dépôt SNCF d’Hirson. Mérié, il était père de deux enfants et vivait au 29 rue du Plain, à Hirson.
Franc-tireur et partisan français, il fut arrêté le 15 mars 1943 pour ’avoir participé à des actes de sabotage. Incarcéré à la prison de Saint-Quentin, il fut transféré au camp de Compiègne-Royallieu.
Déporté le 21 mai 1944 de Compiègne par un convoi (I.214.) emportant 2004 hommes vers le KL de Neuengamme, René Moutier (matricule 31166) y parvint le 24 mai suivant. De là, il fut transféré le 2 juillet 1944 au camp d’Oranienburg-Sachsenhausen, puis le 16 février 1945 à Mauthausen (matricule 131564).
Son nom figure sur la stèle commémorative SNCF de Buire, les plaques commémoratives de la gare d’Hirson, et le monument aux morts d’Hirson (Aisne).
Par Frédéric Stévenot
SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants. — Sites Internet : Mémoire des hommes Méd. de la Résistance ; Mémorial GenWeb ; Fondation pour la mémoire de la déportation ; Les Morts dans les camps.