RILLY Jacques, Charles

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 29 octobre 1920 à Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher), mort en mission le 31 juillet 1944 à Dijon (Côte-d’Or) ; manœuvre ; militaire du Génie ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTPF) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jacques Rilly était semble t’il domicilié à Épernay en 1940. Réfractaire au STO, il s’engagea le 2 février 1943, comme manœuvre à la compagnie du Génie 9/12, unité d’armistice composée de volontaires non armés affectés à la réparation des ponts et voies ferrées et qui était stationnée à Theillay (Loir-et-Cher) sous les ordres du capitaine Daussy. C’est là qu’il rencontra Charles Profit qu’il allait suivre dans la Résistance. Suite à des sabotages, la compagnie fut déplacée à Lacanche en Côte-d’Or le 23 avril 1943. Jacques Rilly déserta et fut alors recruté par François Grillot, commandant FTP qu’il suivit dans la Marne à Épernay. Il prit le pseudonyme "Perney" et fut nommé commandant technique régional (CTR) aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) en Côte-d’Or.. Il retrouva Charles Profit avec lequel il fit sauter fin juin 1943 le Soldatenheim de Chalon-sur-Saône. Les deux hommes allaient dorénavant faire ensemble de nombreux sabotages et attentats, notamment le 14 juillet 1943 faisant sauter des installations et matériels SNCF à Dijon et Perrigny. Il porta également à cette époque les surnoms de "commandant Jacques" ou de "Jacques le Balafré". En 1944, il devint adjoint du CTIR (commandant technique interrégional) Max Salomon dit "Max" et prit la tête du groupe Pierre Sémard en forêt de Longchamp (Côte-d’Or). Le 6 juin 1944, il prit en charge l’arrivée de 90 hommes à Comblanchien, pour les conduire au camp d’Arcenant où s’était était le maquis Pierre Sémard sous la direction de Max. Il aurait été grièvement blessé lors de l’attaque du maquis par les soldats allemands et les miliciens le 15 juin 1944.
L’état major régional FTP devait se réunir au bois de Mirande, près de Dijon le 31 juillet 1944. Le rendez-vous étant manqué, les responsables se rendirent au "repêchage", rue d’Auxonne, à Dijon mais tombèrent dans une embuscade tendue par la milice. Plusieurs d’entre eux furent tués dont Jacques Rilly.
La mairie de Dijon n’a pas retrouvé l’acte de décès dans ses registres. Fut-il récupéré par le maquis et transporté dans un autre lieu où il décéda. La mairie d’Arcenant ne possède pas d’acte non plus.
Gilles Hennequin a beaucoup enquêté sur le duo Charles Profit/Jacques Rilly et relate en détail leur parcours très court (années 1943-44) mais complexe dans ses ouvrages sur la Résistance en Côte-d’Or.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher) et sur le monument aux morts 1939-1945, à Épernay (Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218478, notice RILLY Jacques, Charles par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 14 août 2019, dernière modification le 18 février 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or, premier tome, Dijon 1987, tome III, Dijon, 1993, tome V, Dijon, 2001 et tome VI, Dijon, 2004.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne, Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans la Marne (2013).— Mémorial Genweb.

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