BELLVÉHY Jean, Sauveur, Michel

Par Jacques Girault

Né le 3 décembre 1908 à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales), mort le 20 mars 2000 à Morières-les-Avignon (Vaucluse) ; économe ; responsable des syndicats de l’intendance de la FEN.

Fils d’un revendeur, Jean Bellvéhy entra à l’École normale d’instituteurs de Perpignan en 1924. Il effectua une quatrième année à celle de Montpellier (1927-1928) et réussit le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1928 (section des sciences). À la sortie de l’école, il effectua son service militaire dans une compagnie de météorologie à Saint-Cyr (1930-1931). Nommé professeur délégué à l’École primaire supérieure d’Alès (Gard), il enseigna la physique et l’histoire naturelle tout en étant titulaire d’un certificat de gymnastique.

Marié en février 1933 à Alès, Jean Bellvéhy fut muté en 1936 sur un poste de professeur-économe à l’École normale de Montauban en remplacement du titulaire qui venait d’être élu député. Il enseignait les mathématiques et remplissait les fonctions d’économe. Mobilisé en 1939 dans l’Armée de l’Air, il fut démobilisé en juillet 1940.

Placé hors cadre, mis à la disposition du commissariat général à l’éducation générale et aux sports en juillet 1941, en raison de la suppression des écoles normales, Jean Bellvéhy fut candidat sur un poste d’économe dans un centre régional d’éducation générale et sportive et fut nommé en juillet 1941 au centre d’Hyères (Var), réunissant les propriétés de Costebelle et de l’hôtel du Golf. Cet établissement était destiné à former les cadres chargés d’appliquer la doctrine gouvernementale en matière d’éducation générale et sportive. Mais il ne semble pas qu’il ait pris ce poste en raison de l’occupation italienne. Il fut nommé économe au centre régional d’éducation générale et sportive de Pau, en janvier 1943. Ce centre avait été créé en septembre 1941 comme école d’instruction militaire et sportive pour remplacer l’école de Joinville. Après l’entrée des troupes allemandes en zone Sud, en novembre 1942, elle devint CREGS, transformé en centre régional d’éducation physique et sportive par la suite.

À la Libération, le CREPS de Pau fut réquisitionné par les FFI comme école de cadres, aussi Jean Bellvéhy demanda-t-il sa réintégration dans un poste d’économat d’école normale mais le directeur du CREPS souhaita qu’il soit maintenu dans ses fonctions car "il rend à l’école de cadres de très grands services". Cette proposition fut suivie d’effets. Peu après, le centre devenait école nationale d’entraînement physique militaire pour la formation des futurs officiers et sous-officiers des armées de Terre et de l’Air.

Jean Bellvéhy reprit un poste d’intendant au CREPS de Mirande à Dijon (Côte-d’Or). Il participa au rapprochement puis à la fusion des syndicats de l’économat des écoles normales, de la Jeunesse et des Sports et des centres d’apprentissage dans le Syndicat national de l’intendance et de l’économat. Il y milita pour l’unification avec la catégorie intendance du Syndicat national de l’enseignement secondaire. Responsable du syndicat dans l’académie de Dijon, il représentait le SNIE comme suppléant à la commission administrative de la Fédération de l’Éducation nationale (1962-1964). En outre, il était le secrétaire de la section de la Côte-d’Or de la FEN (1958-1962).

En février 1964, Jean Bellvéhy fut nommé à l’administration centrale du secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports pour exercer la tutelle administrative des établissements nationaux et régionaux et mettre en œuvre le plan comptable.

A la retraite, veuf, il se retira dans le Vaucluse où vivait dans une commune voisine du lieu de résidence de sa fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218479, notice BELLVÉHY Jean, Sauveur, Michel par Jacques Girault, version mise en ligne le 14 août 2019, dernière modification le 10 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 27575, 29690 (dossier Masarati). — Renseignements fournis par Jean Desvergnes et Jacques Rangeard.

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