PÉRAUX Jacques, Pierre, Alain

Par Déborah Sautel, Frédéric Stévenot

Né le 17 septembre 1921 à (Foreste Aisne), mort le 20 juin 1944 à Lublin (All.) ; employé ; résistant FFI-FFC, réseau Confrérie Notre-Dame Castille.

Jacques Péraux entra dans le réseau Castille le 1er janvier 1943, à Beauvais, en tant qu’agent P2.
Le bureau du travail de Beauvais plaça Jacques Péraux chez René Toutain à Hautbos pour effectuer des travaux agricoles un mois durant. Le mois écoulé, Jacques Péraux expliqua à son hôte qu’il était réfractaire au STO. René Toutain accepta alors de le garder chez lui. Jacques Péraux entra ensuite dans le réseau de résistance de madame Geudelin, CDN Castille, et y intégra René Toutain. Vraisemblablement à la suite d’une dénonciation, Jacques Péraux fut arrêté à Marseille-en-Beauvaisis le 8 juillet 1943 par un agent de la Gestapo d’Amiens descendu du train à la place du réfractaire au STO qu’il attendait. Il fut emmené à la caserne Agel, où il aurait été torturé, avant d’être transféré au camp de Royallieu le 22 septembre 1943.
Il fut déporté à Buchenwald avec René Toutain (arrêté le 9 juillet). Tous deux ont été transférés à Dora le 21 novembre (René Toutain y mourut le 20 janvier 1944). Jacques Péraux fut amputé d’une jambe après un accident lors des travaux de terrassement semble-t-il. Il aurait été transféré au camp de Siegburg le 1er février 1944, puis à Lublin-Majdanek en juin. Au printemps 1944, débuta l’évacuation du camp vers Auschwitz ; le 22 juillet, les SS quittèrent le camp ; le 24, Lublin était libéré par l’Armée rouge.

Jacques Péraux fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 131449) à titre militaire (FFI). Il fut également homologué DIR et FFC (GR 16 P ).
La médaille de la Résistance lui fut décernée par décret du 31 mars 1947 (JO du 13 juillet 1947).

Son nom figure à Nogent-sur-Oise (Oise) sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative, rue des Frères Péraux, qui rend également hommage à son frère Bernard. Né à Meaux (Seine-et-Marne) le 21 avril 1919, il s’engagea dans les FFL à Durban en 1942. Sergent, il effectua un stage de perfectionnement dans un camp de la RAF, au 11th Ilot Advanced Flying Training School. Il se tua en vol le 9 mai 1943 en service, à Ruabon (Wrexham County, Royaume-Uni), au-dessus du bois de Rhosymedre, avec le Néo-Zélandais Walter Lauder. Une stèle fut érigée en 2007 sur le lieu de l’accident. Il fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 131448).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218523, notice PÉRAUX Jacques, Pierre, Alain par Déborah Sautel, Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 16 août 2019, dernière modification le 23 avril 2022.

Par Déborah Sautel, Frédéric Stévenot

SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants, GR 16 P 465681, GR 28 P 4 49 982, AC 21 P 657335. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Médaille de la Résistance ; Mémorial GenWeb ; Confrérie ND.
— Témoignage de Jean-Pierre Toutain (fils de René Toutain) dans : Nicolas Mougin (réalisateur), sur une idée de l’adjudant-chef Pascal Rouyère, « Mémoires. 6 juin 1944 – 6 juin 2019. Hommage à nos aînés », film des sapeurs-pompiers de l’Oise réalisé par le service communication du Service départemental d’incendie et de secours de l’Oise, juin 2019, 19 min 22 s — Jean-Yves Bonnard, "PERAUX Jacques Pierre Alain alias Carman", Résistance 60. https://www.resistance60.fr/p

ICONOGRAPHIE. Confrérie ND ; Mémorial GenWeb

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