POURRIER Anatole

Anatole Pourrier (matr. 78550) fut du convoi du 17 août 1944 (liste I.265), à destination de Buchenwald, qui emporta 1249 hommes. Ce fut le dernier transport parti de Compiègne vers les camps nazis. Le trajet fut très différent des précédents départs. Les détenus furent amenés en camion vers Rethondes et entassés dans des wagons à bestiaux en pleine forêt, pour ne partir que le lendemain. Le train fut stoppé à Soissons et à Reims par le consul général de Suède Raoul Nordling. Ce dernier avait signé un accord avec le commandement militaire allemand qui lui accordait le droit d’administrer le camp de Royallieu. De ce fait, Raoul Nordling tenta d’empêcher le départ du convoi à deux reprises mais sans succès. Le convoi arriva le 22 août 1944 au camp de Buchenwald.

Les motifs d’arrestation avaient été divers. Le convoi transportait des résistants de différents réseaux et mouvements, des francs-tireurs et partisans français, des maquisards, des otages de la Somme ou encore des victimes de rafles de représailles.

Ce dernier convoi servit l’effort de guerre allemand. Les déportés rejoignirent les Kommandos de travail. Le 13 septembre 1944, près de la moitié du convoi (dont Anatole Pourrier), presque tous Français, fut envoyée à Neu-Stassfurt pour exploiter des mines de sel et y installer une usine souterraine. Quelques rares déportés furent transférés au camp de Dachau. Cent trente prisonniers du convoi du 17 août 1944 moururent pendant les marches d’évacuation.

Mort des suites d’une « maladie », Anatole Pourrier fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 133901) à titre militaire (FFI). Il fut également homologué FFI (GR 16 P 489009). Par arrêté de la directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre en date du 22 mars 2018, la mention « Mort en déportation » est apposée sur ses actes et jugements déclaratifs de décès.
La médaille de la Résistance ne semble pas lui avoir été décernée.
Son nom figure sur le monument aux fusillés et déportés de Guise, sur la route de Laon, ainsi que sur le monument aux morts de la ville et de La Ferté-Chevresis.