NAIZOT Eugène [NAIZOT Marius, Eugène]

Fils de Paul Naizot, garçon brasseur, et d’Henriette Louvet, Eugène Naizot qui fut embauché comme dessinateur à la ville de Dijon, devint ingénieur au service des eaux avant la déclaration de guerre. Mobilisé du 11 août 1916 à janvier 1919 dans les régiments d’Artillerie, il fut décoré de la Croix de guerre. Il se maria le 27 mai 1922 à Laignes (Côte-d’Or) avec Cécile Brelinque. En février 1936, il devint vice-président du syndicat CGT des employés municipaux de la ville de Dijon, le président étant Alexis Verdier. Ce syndicat compta à cette date 85 adhérents.
Mobilisé à nouveau du 10 mai 1939 au 22 juillet 1940, il s’engagea dans le mouvement de Résistance Ceux de la Libération qui devint Ceux de la Libération Vengeance (CDLV) par fusion dirigé par Désertot, Alias « l’Égoutier », ingénieur de la ville de Dijon et collègue de Naizot. En juin 1943, Naizot participa à une première rencontre en vue de constituer le Comité Départemental de Libération. Alias « La Motte Giron » dans la Résistance, Naizot fut arrêté le 31 août 1943 par la Gestapo à son domicile au 22 rue de Mirande à Dijon, en présence de son épouse Cécile et de son fils, Pierre, âgé de 15 ans. Interrogé, puis torturé, il vit sa condamnation à mort commuée en peine de déportation. Interné à la prison de Dijon, puis à Compiègne du 17 décembre 1943 au 15 janvier 1944, il fut déporté le 19 janvier 1944 au camp de concentration de Buchenwald, le 24 février au camp de Flossenbürg, puis le 5 mars 1944 au camp de Hradistko près de Prague en Tchécoslovaquie où il fut abattu par les Allemands le 11 avril 1945, huit jours avant l’évacuation du camp. Il reçut à nouveau la Croix de guerre et la Légion d’honneur à titre posthume.