DAMONGEOT Georges, Louis, Eugène

Par Jean Belin

Né le 21 août 1912 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 18 janvier 2010 à Fontaine-les-Dijon (Côte-d’Or) ; agent EDF-GDF ; syndicaliste CGT et militant communiste de Côte-d’Or ; résistant au sein du groupe Surcouf des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils de Louis Eugène Damongeot, employé de commerce, et de Marie Amanda, Georges Damongeot fut garçon boucher aux abattoirs de Dijon avant d’être embauché ensuite à l’usine à gaz de Dijon avant la guerre. Pendant l’occupation, le ravitaillement de la population étant très aléatoire, Georges Damongeot organise clandestinement un réseau d’achat, d’abattage et de distribution de viande vendu au prix coûtant en faveur du personnel de son établissement. Dénoncé à la police allemande, il du se cacher et rejoindre le mouvement clandestin de la Résistance en 1943 avec Émile Petitlaurent, secrétaire de la CGT clandestine et d’autres militants communistes de l’usine à gaz. Son rôle consista d’abord à recueillir des renseignements : photos, films de points stratégiques, comme le dépôt SNCF de Perrigny-les-Dijon (Côte-d’Or). Les renseignements recueillis furent acheminés et remis au PC de la section française du « Bureau des opérations spéciales BOA », un service dirigé par Maurice Buckmaster basé en Suisse, qui eut pour mission d’espionner, de saboter et de recruter des résistants français. Début 1944, Georges Damongeot fut transféré au groupe FTP Surcouf. Ce groupe fut composé de 306 maquisards, cantonné à la ferme de la Mortière à Chaignay en Côte-d’Or. Son rôle dans le groupe fut d’assurer la liaison entre les maquisards et leur famille, et le PC du BOS qui eut des antennes à Lons-le-Saulnier. Le groupe de résistants commit des actions de sabotages, de récupération de parachutages et d’armes. Lors d’un vol d’armes dans un train à la gare de Dijon Porte Neuve, Damongeot fut arrêté par la police allemande, mais il réussit à s’évader.

Après la Libération, il s’engagea dans l’armée régulière avec le grade de sergent gagné au maquis. Il quitta l’armée en 1950 avec le grade d’adjudant, et réintégra l’usine à gaz de Dijon nationalisée en 1946 et termina sa carrière comme chef d’équipe du district gaz. Il fut membre du bureau du syndicat CGT d’EDF-GDF de Dijon. Il se maria en 1932 avec Simone Gourdon dont ils eurent deux enfants, il divorça en 1942 et se remaria le 6 février 1949 à Dijon avec Angèle Paoloni. Résident d’une maison de retraite à Fontaine-les-Dijon lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218602, notice DAMONGEOT Georges, Louis, Eugène par Jean Belin, version mise en ligne le 18 août 2019, dernière modification le 18 août 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. IHS CGT 21, fonds du syndicat EDF-GDF et témoignage de Georges Damongeot recueilli par le syndicat CGT (Perspectives, bulletin de la CMCAS de Dijon, mars 1995). — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 1, 1981. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996, page 90. — Arch. Départementales de la Côte-d’Or, état civil.

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