BREJASSOU Marcel, Henri

Par Audrey Galicy

Né le 24 août 1924 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 au champ de tir du Pont-Long à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; sans profession ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Félix Bréjassou, négociant en bois et charbon, et de Constance Casterot, Marcel Bréjassou était célibataire et résidait à Aureilhan. Présumé réfractaire du S.T.O, il s’engagea dans la Résistance et intégra la Brigade Carnot du Corps Franc Pommiès, commandée par Jean de Milleret.
Marcel Bréjassou se trouvait à Portet (Basses-Pyrénées) dès juin 1944, en compagnie de 180 camarades, anciens militaires ou hommes recrutés dans le secteur. Le chef du détachement, Jean Milleret (« Carnot ») s’était installé dans la région avec son état-major, la section de commandement, la section destructions de Robert Vaxelaire, la section d’Emile Dupuy, la compagnie Maulvaux et la section auto. Les 1er et 2 juillet, De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Hélas trop tard.
Le lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. A 6h00, les allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Certains s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois, les granges, d’autres ripostèrent. L’attaque fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées, 14 résistants furent tués au combat, 5 habitants du village furent abattus.
Capturé avec 38 de ses compagnons, le chasseur Marcel Bréjassou âgé de 19 ans, fut transporté, enfermé et torturé dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau. Le 6 juillet, le commandant allemand prit la décision d’exécuter les prisonniers. Emmenés au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, ils furent abattus à la mitraillette. Les corps furent jetés dans des fosses et découverts le 25 août 1944.
Ses obsèques eurent lieu à Aureilhan le 1er mars 1945.
Marcel Bréjassou fut homologue FFI, interné de la Résistance et obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur le monument commémoratif de Portet, sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), sur le monument aux morts d’Aureilhan. Il a reçu la médaille de la Résistance (décret du 22 mars 1960, JO du 27 mars 1960), mais sa date de naissance mentionnée est incorrecte (1923 au lieu de 1924).


Voir Pau (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218606, notice BREJASSOU Marcel, Henri par Audrey Galicy, version mise en ligne le 18 août 2019, dernière modification le 9 avril 2022.

Par Audrey Galicy

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 33347 SHD Vincennes. — GR 16 P 88968 Marcel Henri Brejassou (nc). — Archives départementales Hautes-Pyrénées. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Corps Franc Pommiès. Tome 1-2, La lutte ouverte, Amicale du Corps Franc Pommiès, 2007.

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