CHALON Marcel, Denis

Par Jean Belin

Né le 25 septembre 1900 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 29 mai 1944 à Draveil (Seine-et-Oise) ; cheminot ; syndicaliste CGT et militant communiste de Côte-d’Or ; résistant au sein du Front national (FN).

Fils de Louis François Chalon, menuisier, et de Jeanne Ducret, Marcel Chalon s’engagea comme volontaire dans l’armée au cours de la guerre le 16 août 1918. Il fut renvoyé dans ses foyers après une campagne en Pologne le 28 février 1921. Il entra au chemin de fer le 14 novembre 1921 comme tourneur mécanicien aux ateliers du dépôt de Dijon-Perrigny (Côte-d’Or). Il contracta la tuberculose dès 1925. Il se maria le 10 avril 1926 à Dijon avec Eglantine Andrée Perret, employée de commerce. Ils eurent deux enfants.
Militant de la CGT chez les cheminots, dirigeant du Parti communiste, Chalon fut membre du secrétariat régional avant la guerre. Après l’interdiction de son parti en septembre 1939, il participa avec d’autres militants communistes à la reconstitution clandestine du PC de Côte-d’Or, dont il fut responsable à la propagande. Il tapa les stencils qui servirent à l’édition et la diffusion des tracts. Il fut parmi les premiers dirigeants du Front national (FN) dans le département. De nombreux militants communistes sont arrêtés au cours du premier semestre 1941. Marcel Chalon se déplaça à Paris pour informer le Comité central du parti de cette situation. Ce fut à ce moment-là qu’il fut appréhendé par la police française le 2 juillet 1941. Il fut signalé à la SNCF comme étant un « ennemi acharné du gouvernement », ce qui justifia son arrestation. D’abord emprisonné à la prison de la santé, il fut transféré au camp de Royallieu à Compiègne qui vint de s’ouvrir pour interner les militants communistes et cégétistes. Tombant malade à l’automne, il fut envoyé à l’hôpital du Val de Grâce mi-novembre et y resta jusqu’à son transfert en février 1942 au sanatorium de Champrosay à Draveil. Il y mourra le 29 mai 1944 sous un bombardement de l’aviation alliée. Une place de Draveil porte son nom ainsi que le monument SNCF du dépôt de Dijon-Perrigny.
Il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre et de la médaille militaire avec le grade de sergent FFI. Son épouse quitta Dijon quelques années après la guerre pour Villeurbanne, dans le Rhône.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218633, notice CHALON Marcel, Denis par Jean Belin, version mise en ligne le 27 août 2019, dernière modification le 27 août 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. Dép. de la Côte-d’Or, état civil, fiche de recrutement militaire. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — La Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 1, édition de 1987. — Le Travailleur de l’Yonne Côte-d’Or, novembre 1938. — Cheminots victimes de la répression 1940-1945, mémorial, édition Perrin-SNCF, 2017.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable