CADOUX Claudine

Par Jean Belin

Née le 11 juillet 1896 à Curgy (Saône-et-Loire), morte le 14 février 1980 à Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or) ; ouvrière à Dijon ; militante communiste de Côte-d’Or ; résistante au sein du Front national et des Francs-tireurs et partisans (FTP) ; dirigeante de l’Union des Femmes Françaises (UFF) en Côte-d’Or ; élue municipale.

Fille de Jean-Baptiste Grillot, mineur, et de Pierrette Dubois, cultivatrice, Claudine Cadoux travailla comme émailleuse dans une usine à Dijon jusqu’à la naissance de sa deuxième fille en 1934. Elle s’engagea la même année au Comité dijonnais du Rassemblement Mondial des Femmes contre la Guerre et le fascisme, puis au Parti communiste en 1936. Pendant les grèves de juin juillet 1936 à Dijon, elle organisa des collectes pour soutenir les ouvrières et les ouvriers en grève.
Elle participa à la reconstitution illégale du Parti communiste en Côte-d’Or après son interdiction en septembre 1939. Elle entra dans la Résistance dès le 10 octobre 1940. Elle fut une des principales animatrices des manifestations de femmes touchant le problème crucial du ravitaillement. Elle anima le Comité des ménagères et les Comités féminins du Front National, puis dirigea début 1943 l’Union des Femmes Françaises en Côte-d’Or qui aida les réfractaires au STO et les maquisards en leur procurant de fausses pièces d’identité, des cartes d’alimentation… Elle créa le journal clandestin La voix des femmes de la Côte-d’Or. Le 10 décembre 1943, elle quitta la direction de l’UFF pour s’engager volontairement dans un groupe FTPF. Mère d’une famille de résistants, Claudine Cadoux, fut confrontée à la difficulté de pouvoir concilier son rôle de militante clandestine et de maman. Lorsque son mari fut arrêté, elle décida de protéger et de placer ses deux fillettes chez une nourrice. Elle devint agent de liaison personnel de son frère François Grillot (commandant Germain) qui fut responsable de l’organisation secrète (O.S.) parmi les cheminots et responsable interrégional FTP de quatre départements. Le 1er avril 1944, elle fut nommée responsable du service féminin liaison transmission, avec le comité militaire national à Paris. Après la Libération, Claudine Cadoux reprit sa place à la tête de l’UFF et devint conseillère municipale de Dijon en septembre 1944 désignée par le préfet avec 34 autres membres du nouveau conseil municipal. Elle reçue la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec étoile d’argent.
Elle se maria une première fois avec Albert Jorant, syndicaliste CGT, puis divorça et se remaria le 24 janvier 1931 à Dijon avec Roger Cadoux, résistant lui aussi. L’un de ses fils, René Jorant, issu du premier mariage, fut également syndicaliste CGT, résistant et déporté. Domiciliée en 1934 au 32 Bd. Mansard à Dijon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218676, notice CADOUX Claudine par Jean Belin, version mise en ligne le 24 août 2019, dernière modification le 24 août 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996.- — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, édition de 1987. — Chemin de dames dans la Résistance Bourguignonne, Jeanne Gillot-Voisin, Cléa Micro-Edition, 1999. — Arch. Dép. de la Saône-et-Loire, état civil. — Arch. Dép.de la Côte-d’Or, état civil, fonds de Claudine Cadoux.

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