CARRIÈRE Henri, Léon

Par Jean Belin

Né le 31 mai 1901 à Couternon (Côte-d’Or), mort 12 juillet 1985 à Étourvy (Aube) ; ouvrier métallurgiste ; syndicaliste CGT de Côte-d’Or et militant communiste ; résistant au sein du Front national (FN) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Pierre Nicolas Carrière, ouvrier vannier puis garde champêtre, et d’Augustine Gauthier, ménagère, Henri Carrière qui fut exempté de service militaire pour cause de surdité aggravée, fit divers métiers dans les usines métallurgiques dijonnaises. Embauché comme mécanicien chez Pétolat, il fut licencié à la suite des grèves de juin juillet 1936. Il retrouva un emploi à la SOM (Société d’optique mécanique) à Dijon, où il devint secrétaire général de sa section syndicale d’entreprise, secrétaire général adjoint du syndicat CGT des métaux de Dijon de 1937 à 1939. A la suite de la grève du 30 novembre 1938, il fut licencié à nouveau de la SOM et passa deux fois en correctionnelle pour entraves à la liberté du travail avec d’autres dirigeants et militants du syndicat. Il prit sa carte au Parti communiste en 1935 en même temps que Lejard et Thibeau, dirigeants du syndicat des métaux de Dijon.
Pendant l’occupation, il rejoignit la Résistance au sein du Front national (FN) et participa aux groupes clandestins formés par les cheminots et les métallurgistes pour tirer du matériel, tracts et affiches, récupérer des armes abandonnées sur le plateau de Chenôve (Côte-d’Or) au moment de la débâcle. Arrêté en juillet 1941 sur ordre du préfet, il fut interné à la prison de Beaune (Côte-d’Or), sur mandats administratifs, considéré comme individu dangereux avec Jean et Maurice Cêtre, Émile Proud’hon, Louis Jarrige, ainsi que d’autres militants de la CGT clandestine et de militants communistes. En octobre 1941, il fut mis en liberté surveillée. Il poursuivit son activité de résistance avec les Forces françaises de l’intérieur (FFI).
À la Libération, en septembre 1944, il fut à nouveau élu au bureau du syndicat des métaux de Dijon.
Il se maria à Lyon 4e (Rhône) le 8 mars 1924 avec Marie Joséphine Deprost avec qui il eut six enfants nés entre 1925 et 1932. Domicilié au 12 rue de la Cité à Dijon en 1941.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218705, notice CARRIÈRE Henri, Léon par Jean Belin, version mise en ligne le 24 août 2019, dernière modification le 24 août 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. Départementales de la Côte-d’Or, Le Métallo dijonnais, organe du syndicat CGT des métaux de Dijon de 1937 à 1939, Le Travailleur de Bourgogne, septembre 1944, état civil, recensement de la population, fiche de recrutement militaire. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, édition 1987. — AD 21, fiches de police sur les menées communistes dans la Résistance, côte 1072W. — Etat civil, mairie de Couternon.

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