Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer
Né le 16 octobre 1909 à Autun (Saône-et-Loire), mort en action le 29 janvier 1944 à Malleval (aujourd’hui Malleval-en-Vercors, Isère) ; magasinier ; résistant des FTPF et de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur
Émile, Lazare, Marie Lecoq était le fils de Louis Lecoq et de Marie Louise Desvignes, son épouse.
Il exerçait le métier de magasinier et était domicilié à Charenton (Seine, Val-de-Marne). Il se maria le 13 août 1930 à Autun (Saône-et-Loire) avec Henriette Annette Verdouville dont il divorça le 13 juillet 1943. Ils eurent un fils, Georges.
Il eut aussi deux enfants avec Marie-Thérèse Colletier, rencontrée à Paris (Seine, Paris), qu’il reconnut dès leur naissance, André, né en 1936 et Christiane, Jeanne née en 1937.
Les deux enfants furent adoptés par la Nation par un jugement du tribunal civil de la Seine le 26 octobre 1948.
D’après sa compagne, il se sentait obligé de « défendre son pays ».
Une attestation rédigée par Paul Billat le 6 décembre 1948 indique qu’il fit partie du 4e Bataillon de FTPF de l’Isère à partir du 20 mai 1943 et qu’il participa à plusieurs coups-de-main et sabotages de la voie ferrée Grenoble-Lyon et du réseau électrique, et qu’il rejoignit par la suite le maquis de Malleval (Isère) dans le Vercors.
Toutefois, on retrouve son nom sur les listes du secteur 8 de l’AS-Isère. Selon le dossier d’homologation de cette unité comme unité combattante, le début de ses services homologués n’a pu être déterminé, tous ses chefs ayant été tués.
Le 29 janvier 1944 au matin, les soldats du 157e régiment de montagne de la Wehrmacht probablement renseignés attaquèrent le maquis de Malleval avec l’aide de la Milice. Le village fut cerné de tous les côtés à partir des falaises et des pas surplombant le cirque. Le piège se referma sur les maquisards qui furent pris sous les feux croisés des mitrailleuses allemandes. 22 maquisards furent tués dont Lazare Lecoq et 8 civils déportés dont 5 ne reviendront pas des camps. Le village fut incendié et détruit au trois quarts.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès dressé le 28 février 1946 sur la déclaration de son oncle Bullier Lucien, employé SNCF, domicilié à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), âgé de 43 ans.
Il fut homologué résistant des Forces françaises de l’Intérieur.
Après la guerre, ses restes furent transférés au cimetière d’Autun à la demande de sa mère.
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, à Malleval-en-Vercors (Isère) et sur le Monument aux morts d’Autun.
Voir : Malleval
Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer
SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 38/16, p. 14 et 63 ; GR 16 P 350686 (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 72651 (nc). — Traces d’Histoire Contemporaine, Paul Brulet, Le maquis de Malleval (Isère). — Musée de la Résistance en ligne 1940-1945 L’anéantissement des camps du maquis de Malleval, 29 janvier 1944. — Sites internet et articles commémoratifs. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. Geneanet. — Informations et documents transmis par sa petite-fille. — État civil (acte de décès).