FLAMBARD André, Eugène, Gustave

Par Benoit Willot

Né le 28 décembre 1881 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 12 janvier 1929 à Créteil (Seine, Val-de-Marne) ; employé de bureau puis employé des chemins de fer, militant socialiste puis communiste, conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1912-1919).

André Flambard était le fils de Salomé Rusterholtz et de son époux Eugène Guillaume Flambard, capitaine au long cours.
Il épousa en janvier 1907 à Montluçon (Allier) Hortense, Aimée Rigaud. Il résidait alors rue Delacour à Pontoise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) où il était employé de bureau. Ils s’installèrent à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) la même année. Flambard devint employé des chemins de fer à la Compagnie du Nord.

À partir de 1911, Flambard fut un des principaux animateurs de la section socialiste SFIO de Joinville. En mai, il présenta un compte rendu moral sur les élections municipales complémentaires, qui avaient vu la victoire d’une liste opposée à la municipalité sortante et faite de conseillers municipaux radicaux démissionnaires, avec l’appui des socialistes. En décembre, Flambard fut le secrétaire d’une éphémère Ligue de défense économique qui réclamait l’étude de boucheries et boulangeries municipales, la baisse des droits sur les vins, bières et cidres, la subvention à une coopérative de consommation et l’affichage des prix chez les commerçants au marché. La ligue fut entendue par le conseil municipal ; on y retrouvait bon nombre de socialistes, comme Laruelle, Petit, Ricard et Grandhomme.

Lors des élections municipales de mai 1912, Flambard a été candidat sur la liste socialiste SFIO ; c’était la première fois que les socialistes présentaient une liste complète de 23 candidats (ils en avaient 7 en 1904 et 5 en 1908). Flambard figura au second tour sur une liste fusionnée, regroupant les trois candidatures opposées à la municipalité radicale-socialiste sortante : les radicaux dissidents d’Ernest Mermet, les libéraux de Louis Gallas et la SFIO. Sept socialistes y participèrent, prorata du score du premier tour : Laruelle, Lebègue, Périn, Flambard, Lacroix, Scornet et Petit. Ils ont tous été élus au second tour, la liste radicale-socialiste étant battue.
En tant que conseiller municipal, Flambard fut un des organisateurs d’une exposition de sports et d’hygiène qui se tint en juillet 1912 dans le domaine de Polangis et présentait « les inventions les plus modernes des sports en matière d’aviation, de gymnastique, de boxe, d’escrime, d’automobile, de canotage, de natation » selon le journal L’Aéro.

En juin 1912, Flambard fut désigné comme membre adjoint de la commission exécutive dont Grandhomme était le secrétaire. Il devint, en janvier 1913, membre de ladite commission et délégué à l’Union cantonale des sections SFIO de Saint-Maur. Il fut élu, en mai la même année, secrétaire.
La Fédération de la Seine de la SFIO fit de Flambard une de ses « hommes de confiance », aux côtés de deux autres Joinvillais, Lebègue et Duranthon. Ils eurent, selon l’Humanité, à « veiller énergiquement à ce qu’aucun incident ne puisse dégénérer et donner naissance à quelque intervention extérieure que ce soit. Ils veilleront particulièrement à ce qu’aucun geste, aucune parole injurieuse ne puisse servir de prétexte ou de provocation à une intervention policière ». Il fut ainsi amené à siéger, en février 1914, au sein d’une commission d’arbitrage amenée à trancher un conflit dans la section de Franconville (Seine-et-Oise, Val-d’Oise).

Au cours de la Première Guerre mondiale, Flambard fut blessé le 22 septembre 1914 par une balle qui entra au-dessous du nombril et sortit par la cuisse. En traitement à Lyon, il repartit au front au nord d’Arras en juin 1915. Il a été probablement démobilisé en 1916. Il divorça en juillet 1917.
En août 1916, Flambard fut désigné comme secrétaire provisoire de la section SFIO de Joinville, qui était en sommeil. Il n’a pas été candidat lors des élections municipales de 1919, mais fut confirmé dans la fonction de secrétaire en février 1920. Il rejoignit le nouveau parti communiste, la section de Joinville se prononçant à l’unanimité en faveur de l’adhésion à la 3e Internationale.
Remplacé en février 1921 en tant que secrétaire par Maurice Boutier, Flambard siégea en septembre dans la commission fédérale Solidarité et conflit. Il participa à plusieurs souscriptions diffusées par l’Humanité, comme en janvier 1921 « pour le développement du Parti socialiste SFIC » ou en octobre 1923 « pour nos deux camarades allemands. »
En juin 1924, André Flambard fut nommé employé principal de 2e classe à la Compagnie des chemins de fer du Nord (Traction). Son fils Georges a été, très jeune, militant des jeunesses socialiste puis communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218785, notice FLAMBARD André, Eugène, Gustave par Benoit Willot, version mise en ligne le 31 août 2019, dernière modification le 20 avril 2022.

Par Benoit Willot

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Maritime (état civil). — Arch. Dép. Allier (état civil). — Arch. Dép. Val-de-Marne (recensements, élections, listes électorales). — Journal officiel, quotidien, 19 juin 1924 . — Bulletin municipal officiel Paris, quotidien, 15 mai 1912. — l’Humanité, quotidien, 1911-1923. — Voix des communes, hebdomadaire, 1911-1916. — L’Aéro, bulletin, 20 juillet 1912.

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