LAVOGADE Charles, Alexandre dit Charlot

Par Benoit Willot

Né le 4 décembre 1883 à Paris (XXe arr.) et mort le 14 janvier 1960 à Paris (XIVe arr.), bijoutier, militant socialiste et à la Ligue des droits de l’Homme au Plessis-Robinson.

Charles Alexandre Lavogade était le fils d’Eugénie Larue, couturière et de son mari, Charles Marie Raphaël Lavogade, bijoutier. Aîné d’une grande famille, puisqu’elle comptait 11 enfants, Charlot Lavogade se maria civilement en août 1904 à Paris (3e arr.) avec Blanche Marie Leschot. Son père et son beau-père, Charles Leschot, étaient tous deux membres du groupe d’études sociales du 4e arrondissement, affilié au Parti socialiste français après l’avoir été au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, et qui rejoignit la SFIO l’an suivant.
Suivant sa famille à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne), vers 1900, Charlot Lavogade exerça le métier de bijoutier, à l’instar de son père et de ses trois frères Alexandre dit Bébé, Maurice et Simon. Il était sportif, participant par exemple à un cross cyclo-pédestre à Champigny-sur-Marne en mars 1903. Cependant, contrairement aux autres garçons de la famille, il n’était pas un champion de natation. Il participa cependant en août 1913 à une compétition entre familles sportives qui se déroulait à Joinville. Les quatre frères Lavogade furent opposés lors d’un match d’une demi-heure à l’américaine aux quatre frères Hanouet sur une distance de 1 700 mètres. Ce sont ces derniers qui l’emportèrent de quinze mètres.
Spécialisé dans la bijouterie en or et l’horlogerie, l’atelier de Lavogade se situait rue Chapon à Paris (IIIe arr.). Il utilisait pour symbole de son poinçon un compas.
Résidant boulevard de l’Union au Plessis-Robinson (Seine, Hauts-de-Seine) depuis 1925, Charlot Lavogade était un militant actif au sein de la section socialiste SFIO de la commune au moins depuis 1929. Il fut candidat lors des élections municipales complémentaires de juin 1934 aux côtés de E. Jacques, représentant de commerce et secrétaire de la section socialiste, de J. Piétri, comptable et trésorier de la section ainsi que de P. Salomon, typographe et syndicaliste. La liste socialiste obtint 124 voix, derrière celle de la majorité municipale (droite) qui en eut 266, et la liste communiste avec 179. Elle devançait les radicaux-socialistes (99) et les néo-socialistes (tendance Déat et Marquet, 76). Au second tour, la SFIO se désista en faveur du PCF qui échoua cependant.
Lavogade était membre du conseil d’administration de la Caisse des écoles en 1934. Il fut trésorier en 1935 de la section du Plessis-Robinson de la Ligue des droits de l’Homme, présidée par Vaillant et dont le doyen était le militant libertaire Jean Grave.
Après le décès de son épouse en juin 1936, Lavogade se remaria à Chatenay-Malabry avec Germaine Clarisse Angéline Bonneau en mai 1937. Il était âgé de 76 ans à son décès.
Il avait eu trois enfants de son premier mariage. Sa fille aînée, Charlotte, épousera Maurice Henri Cadot, maire socialiste d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise Seine-Saint-Denis) en 1964.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218808, notice LAVOGADE Charles, Alexandre dit Charlot par Benoit Willot, version mise en ligne le 1er septembre 2019, dernière modification le 1er septembre 2019.

Par Benoit Willot

SOURCES : Arch. dép. Paris (état-civil). — Arch. dép. Val-de-Marne (recensements). — Ministère de la culture, base Mistral. — Le Populaire, quotidien, 1929-1935. — L’Humanité, quotidien, 14 août 1904 . — L’Auto, quotidien, 17 mars 1903. — Kompass, annuaire, 1925. — Didot-Bottin, annuaire, 1925

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