LEBRASSEUR Célestin, Louis

Par Benoit Willot

Né le 26 juillet 1858 à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) et mort le 20 juillet 1928 à Joinville  ; ajusteur  ; mutualiste, conseiller municipal de Joinville (1919-1928).

Célestin Louis Lebrasseur était le fils de Louise Eugénie Richard et de son époux Pierre Théodore Lebrasseur, tailleur de limes. Il résida toute sa vie à Joinville-le-Pont.
Ajusteur de précision à la direction d’artillerie de la Cartoucherie de Vincennes, il y entra en 1880. En juillet 1899, Lebrasseur fonda et présida une société de secours mutuels, la Caisse de secours pour les malades des ateliers de la cartoucherie de Vincennes. — elle prit la succession d’une précédente mutuelle, dont Lebrasseur était administrateur depuis 1885. Titulaire d’une médaille d’honneur de bronze du ministère de la Guerre, Lebrasseur fut décoré en 1912 de la médaille d’or de la mutualité.
Marié en mai 1884 à Joinville avec Louise Eugénie Biarne, il quitta le domicile de ses parents 18, rue du Pont pour s’installer sur l’île Fanac, où il vécut notamment l’inondation de 1910. Son épouse y exploitait un restaurant.
Lors des élections municipales de décembre 1919, Lebrasseur fut élu sur la liste d’union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des républicains, des radicaux-socialistes officiels et des socialistes indépendants. Il recueillit, au second tour, 947 suffrages sur 1 518 exprimés, soit 62%, pour 2 491 inscrits, face à une liste socialiste SFIO.
Lors de la constitution de la section de Joinville de la Ligue de la République, en décembre 1923, Lebrasseur était désigné comme président de séance. La Ligue cherchait à unifier la gauche non communiste et rassemblait notamment des radicaux-socialistes (Émile Briolay), des socialistes indépendants (Henri Graillat, René Caperon) et des socialistes SFIO (Léon Berthet). La section décida d’apporter son appui aux candidats de gauche qui acceptaient son programme minimum. Cependant, Lebrasseur se sépara des autres associés, qui pour la plupart vont soutenir une liste du cartel des gauches, conduite par Briolay. Lebrasseur resta fidèle au maire sortant Vel-Durand ; il fut candidat en huitième position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en mai 1925 et fut réélu, la liste obtenant 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés au premier tour et emportant tous les sièges au second tour face aux communistes et au cartel des gauches.
Lors d’un concours agricole en septembre 1926, Lebrasseur obtint un prix pour son chien de chasse, un bleu d’Auvergne. Peu après le décès de sa première femme, il se remaria en juillet 1927 avec Pauline Eugénie Maréchal, toujours à Joinville. Ils vivaient alors de nouveau sur la rive droite de la Marne, rue de Paris.
Célestin Louis Lebrasseur mourut pendant son mandat municipal à 69 ans. Il avait eu une fille de son premier mariage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218811, notice LEBRASSEUR Célestin, Louis par Benoit Willot, version mise en ligne le 1er septembre 2019, dernière modification le 1er septembre 2019.

Par Benoit Willot

SOURCES : Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil, recensements, élections). — Journal officiel, quotidien, 1905-1912. — Bulletin municipal officiel Paris, quotidien, 1919 décembre 05. — Recueil actes préfecture Seine 1899/07. — Voix des communes, hebdomadaire, 1895-1925. — Gazette de l’Est, hebdomadaire, 1923-1927. — Bulletin des sociétés de secours mutuels, 1912.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable