MIBORD Alphonse

Par Benoit Willot

Né le 15 décembre 1883 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 27 septembre 1959 à Lude (Sarthe) ; garçon de magasin puis doreur ; responsable socialiste SFIO à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) de 1913 à 1920.

Alphonse Louis Mibord était le fils de Blanche Aimée Leprêtre, journalière, et de son époux François Ernest Mibord, journalier également.
Marié une première fois à Rouen en avril 1904 avec Hélène, Anaïse Tocqueville, Alphonse Mibord se remaria à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) en février 1911 avec Marie, Louise Seitz. Il résida d’abord avenue Jamin (quartier de Polangis) puis dans le hameau de Polangis (actuellement les Guinguettes).

D’abord garçon de magasin en 1911, Mibord fut doreur en 1914.
En mai 1913, il devint secrétaire de la section socialiste SFIO de Joinville-le-Pont ; il ne siégeait pas jusqu’ici dans cette instance. Il remplaça Émile Graillat, qui avait été désigné comme secrétaire en janvier 1913. Grâce à une alliance de second tour avec des radicaux dissidents et des libéraux, les socialistes avaient eu pour la première fois sept élus sur 23 au conseil municipal de la commune (Laruelle, Lebègue, Flambard, Périn, Lacroix, Petit et Scornet). Mibord était l’un des trois socialistes sur les 9 délégués du conseil municipal pour l’élection sénatoriale de mars 1914. Il quitta sa fonction de secrétaire de section en juin 1914, remplacé par Carrouet.
La section socialiste cessa de fonctionner pendant la Première Guerre mondiale, avant sa relance par Flambard, conseiller municipal revenu blessé du front, en août 1916.

Après la Grande Guerre, Alphonse Mibord fut candidat en 9e position sur la liste socialiste unifiée (SFIO) pour les élections municipales de novembre 1919, conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller. Il obtint au premier tour 502 voix sur 1518 suffrages exprimés (33,1%) pour 1537 votants et 2491 inscrits. Sur la liste socialiste maintenue, qui fut battue au second tour par une liste rassemblant des radicaux dissidents et officiels ainsi que des socialistes indépendants, Mibord recueillit 495 votes soit 29,2% des 1694 suffrages exprimés sur 1715 votants. La liste conduite par Henri Vel-Durand (radical dissident) emporta les 23 sièges.
En février 1920, Mibord fut désigné comme membre de la commission exécutive de la section SFIO dont Flambard était toujours le secrétaire. Il adhéra, comme l’ensemble des adhérents joinvillais, au nouveau Parti communiste SFIC en décembre 1920.

Mibord présidait en 1937 et 1938 la 33e section l’Association nationale des vieux travailleurs. Créée à Saint-Étienne en juillet 1929, elle regroupait les non pensionnés, exclus des assurances sociales. Lors de son assemblée générale d’avril 1938, la section revendiquait une retraite définie dans une loi claire et précise, d’un montant minimum 8 000 francs par an.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218827, notice MIBORD Alphonse par Benoit Willot, version mise en ligne le 2 septembre 2019, dernière modification le 29 septembre 2021.

Par Benoit Willot

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Maritime (état civil). — Arch. Dép. Val-de-Marne (état civil, recensements, élections, listes électorales). — Arch. Dép. Sarthe (état civil). — l’Humanité, quotidien, 1913-1920. — Bulletin municipal officiel Paris, quotidien, 27 février 1914. — Voix des communes, hebdomadaire, 17 février 1911. — Gazette de l’Est, hebdomadaire, 1937-1938.

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