FAGARD Robert [FAGARD Georges, Robert]. Pseudonyme : Georges, Bob

Par Jean Belin, mise à jour par Marie-Cécile Bouju

Né à Dijon le 8 septembre 1912 et mort le 17 février 1976 à Dijon (Côte-d’Or) ; typographe ; journaliste ; syndicaliste CGT de la Côte-d’Or ; militant communiste ; résistant au sein du Front national (FN) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils naturel de Camille Leclaire, couturière, reconnu par Louis Fagard, cheminot, par mariage en 1919, Georges Fagard était typographe linotypiste. Il était syndiqué depuis 1930 et membre du PCF. Il était professeur adjoint aux cours professionnels du livre. Il travaillait à l’imprimerie Darantière à Dijon avant la guerre.

Après la drôle de guerre, il se trouva démobilisé dans les Landes. Il choisit de revenir à Dijon. Il travailla dans un entrepôt frigorifique jusqu’en février 1942.

Il s’engagea dans la Résistance communiste. Jusqu’en février 1942, il fit des graffitis, imprima au duplicateur et diffusa des tracts. Il effectua des sabotages à Porte-Neuve. Il composa, imprima clandestinement la nuit les cartes d’identité, tracts, journaux, affiches pour le Parti communiste clandestin et pour le Front national (FN) constitué en mai 1941 en Côte-d’Or.

A partir de février 1942, il entra dans la clandestinité. Il devint responsable technique FTPF puis FFI à partir du 1er janvier 1944. Il est était en particulier chargé de la rédaction de impression, au duplicateur puis à la presse (il prit la suite de Bernard Leblanc et travailla avec Paul Giroux) et de la diffusion des tracts et journaux clandestins (l’Avant-Garde, Bourgogne Combattante, France-D’Abord, l’Humanité, Voix des femmes, Voix des Espagnols, Voix des Italiens, le Cheminot, Trait d’union, le Travailleur, la Tribune des cheminots) en Côte d’Or, dans l’Yonne, Saône-et-Loire, Jura, Franche-Comté. Il travailla aussi pour plusieurs associations, dont l’Union des femmes françaises (UFF), la CGT clandestine, le Secours Populaire.

Il prit des risques énormes et dut très souvent changer sa presse de local et de ville. Il avait en effet récupéré une presse à imprimer de 500 kg dans l’Yonne, qu’il avait réussit à ramener à Dijon. Il fut aidé aussi par Mme Haas, commerçante à Dijon, qui lui fournit le papier nécessaire.

Il a été décoré de la médaille de la résistance en 1946 et de la croix de guerre.

Après la guerre, il fut élu au Comité de la Fédération de Côte-d’Or du PCF lors de sa 1ère Conférence en juin 1945. Il fut directeur du Travailleur de Bourgogne, devenu en novembre 1944, l’Avenir de la Côte-d’Or, publication du PCF de Côte-d’Or. A la Libération, il fut embauché à la Bourgogne Républicaine, puis au journal Les Dépêches où il travailla jusqu’à la retraite. Fagard fut membre du comité syndical de 1948 à 1965, secrétaire adjoint du syndicat CGT des travailleurs du livre dijonnais en 1952, le secrétaire général fut Marcel Bruneau.

Robert Fagard était un sportif accompli, médaillé plusieurs fois, professeur de sports de combat et membre de la FSGT.

Il se maria une première fois à Dijon le 31 octobre 1932 avec Simone Tanière, ouvrière en robes, syndicaliste CGT et résistante, et eurent deux enfants, divorcé en 1948, il se remaria le 14 août 1954 à Dijon avec Christiane, Elfriede Simon. Domicilié au 3 rue Condorcet à Dijon en 1954.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218862, notice FAGARD Robert [FAGARD Georges, Robert]. Pseudonyme : Georges, Bob par Jean Belin, mise à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 7 septembre 2019, dernière modification le 15 mai 2021.

Par Jean Belin, mise à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : SHD GR 16 P 214437. - Arch. IHS CGT 21, fonds du syndicat du livre. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 1, édition de 1987. — Arch. Départementales de la Côte-d’Or, état civil, fiche de recrutement militaire. — Arch. Marcel Caignol, comités fédéraux du PCF. - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 217-218.

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