GARAUDET Maurice, Bernard, Victor

Par Jean Belin

Né le 14 novembre 1910 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 22 mai 1982 à Dijon ; cheminot ; syndicaliste CGT de Côte-d’Or et militant communiste ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP) et du Bureau des opérations aériennes (BOA) ; déporté en Allemagne ; président de l’Association nationale des anciens combattants de la résistance (ANACR) section de Côte-d’Or

Fils d’Henri Garaudet, employé du Chemin de fer, et de Marguerite Charlut, sans profession, parents domiciliés au 20 rue du Havre à Dijon, Maurice Garaudet fut embauché comme ajusteur mécanicien au dépôt de la Cie de chemin de fer de Dijon Perrigny-lès-Dijon (Côte-d’Or) avant son incorporation en 1930. Il reprit son emploi à son retour en octobre 1932. Dès 1940, il participa à la reconstruction de la CGT clandestine du dépôt, et investit la résistance à partir de janvier 1941 au sein du groupe de sabotage des cheminots de Perrigny et au Front national (FN). Garaudet fut chargé de missions dans le Sud de la Côte-d’Or pour les Francs-tireurs et partisans (FTP) et membre du Bureau des opérations aériennes (BOA) de Ladoix Serrigny (Côte-d’Or). A la suite d’une tentative de sabotage contre la voie ferrée du PLM le 1er Mai 1944, il échappa de justesse à une arrestation en s’enfuyant après avoir assommé un soldat allemand à Corcelles-les-Perrigny. La plupart des membres de son groupe furent emprisonnés et déportés.
Arrêté le 8 juin 1944, il fut torturé et condamné par deux fois à mort par le tribunal allemand à Dijon. N’ayant pas le temps d’exécuter la sentence, les Allemands déportèrent Garaudet et d’autres prisonniers internés à la prison de Dijon qui furent enfermés dans des wagons plombés.
Le train qui quitta Dijon fut attaqué par deux fois par des maquisards vers Magny-Fauverney (Côte-d’Or) et Clerval (Doubs), mais sans succès, il fut envoyé le 25 août 1944 au camp de concentration allemand de Struthof, puis à Dachau où il fut libéré par l’armée américaine le 29 avril 1945.
À son retour sur Dijon, Maurice Garaudet retrouva son emploi à la SNCF. Il fut secrétaire de la section CGT du service Technique et Matériel au dépôt de Dijon-Perrigny et délégué du personnel jusqu’à sa retraite en mai 1964, membre du bureau du syndicat des cheminots de Dijon. Il reçut plusieurs décorations : Croix de guerre avec palme, médaillé de la Résistance, officier de la Légion d’Honneur. Il fut président de l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la résistance), section de la Côte-d’Or. Il se maria le 6 septembre 1933 à Marigny-sur-Yonne (Nièvre) avec Jeanne Beaurenault. Domicilié à Dijon lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218885, notice GARAUDET Maurice, Bernard, Victor par Jean Belin, version mise en ligne le 7 septembre 2019, dernière modification le 7 septembre 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, préface de M. Garaudet, édition 1981. — Arch. IHS CGT 21, fonds du syndicat des cheminots. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Arch. Départementales de la Côte-d’Or, état civil, fiche de recrutement militaire. — état civil, mairie de Dijon.

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