MARTIN André

André Martin était marié, père de quatre enfants, la famille vivait 92 rue Béranger à Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Il adhéra au parti communiste, milita activement dans la cellule 221 à Colombes, il participa au comité de rédaction au journal de la cellule. Diffuseur de l’Humanité, il était membre du Comité de défense du quotidien.
Des policiers interpellèrent le 13 septembre 1941, la militante Marie Dubois, ils saisissaient entre autres à son domicile la biographie d’André Martin. Soupçonné de participer à la reconstitution d’un groupe communiste de la région Paris-Ouest André Martin fut arrêté le 15 septembre 1941 par des inspecteurs de la BS1. La perquisition domiciliaire a été infructueuse.
André Martin nia toute appartenance au parti communiste clandestin, il fut écroué à la prison de la Santé puis au dépôt de la Préfecture de police, puis dans un camp d’internement le 7 février 1942.
Lors de son interrogatoire, il affirma avoir quitté le parti communiste, puis avoir rallié le Parti ouvrier et paysan français (POPF) dirigé par Marcel Capron, ex-député communiste. Informé, ce dernier, secrétaire général du POPF écrivit le 18 février 1942 au commissaire Baillet, de la direction des Renseignements généraux. Il confirma qu’André Martin « avait nettement rompu avec ce parti à la date du 31 août 1939. »
Dans une lettre, il reniait, dès cette époque, « le Parti communiste et ses mots d’ordre. » Le juge Grenier confirma l’exactitude de la déclaration d’André Martin.
André Martin signa un texte dactylographié dans lequel il prenait l’engagement sur l’honneur « de s’abstenir de toute activité politique illégale. » Il confirma « avoir rompu avec l’ex-Parti communiste » et désapprouver « la propagande communiste clandestine. »
Il affirma « sa parfaite loyauté à l’égard des institutions nouvelles et [s’engagea] à consacrer son activité au relèvement du Pays, sur la base des principes du Maréchal. »