Par Annie Pennetier, Claude Pennetier
Né le 28 décembre 1905 à Négrepelisse (Tarn-et-Garonne), pendus dans la nuit du 23 au 24 juillet 1944 à Montauban ; cultivateur ; résistant.
Fils de Pierre Jouany forgeron aux Reys et de son épouse Marie Monié, Henry Jouany s’était marié le 13 août 1927 à Montricoux avec Irène Lourmes ; il était père d’un enfant âgé de 14 ans au moment du drame.
Henri Jouany travaillait comme cultivateur à Montricoux (Tarn-et-Garonne).
Il fut un des quatre pendus par les Allemands sur la Place du Maréchal Pétain avec (Hugues Lespinet, André Castel,et Michel Mélaned), entre le café de l’Europe et la Préfecture. La police allemande et la Feldgendarmerie avaient amené 6 hommes mais deux réussirent à prendre la fuite. Un fut grièvement blessé dans un jardin de la rue des Doreurs (Hugues Lespinet) et fut conduit à l’hôpital où il mourut, un deuxième ne fut pas retrouvé.
La police française découvrit les pendus le lendemain matin. Les autorités allemandes exigèrent que les corps pendus restent accrochés aux arbres jusqu’au lendemain 6 h. Les cadavres furent ensuite transportés à la morgue, identifiés puis enterrés le 26 juillet, au cimetière de Montauban, après une brève cérémonie religieuse à la chapelle de l’hôpital.
Exhumés le 5 octobre, ils furent conduits à la cathédrale et, après un office solennel religieux, ramenés à Nègrepelisse et Montricoux pour Henry Jouany.
La municipalité de Montauban a donné le nom de Carrefour des Martyrs du 24 juillet 1944 à ce lieu, une dalle de pierre et une plaque de bronze, placée entre les deux acacias qui servaient de potence rappelle cet acte.
Il fut reconnu comme Mort pour la France et Interné résistant (IR).
Par Annie Pennetier, Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Tarn-et-Garonne. — État civil de Nègrepelisse. — AVCC, Caen, 21 P 577449. — SHD Vincennes, GR 16 P 312052.