(Ré)écouter Claudot
A l’occasion de la rétrospective consacrée à André Claudot au Musée des Beaux-arts de Dijon, retour sur la nouvelle version de la notice du peintre, établie par Rachel Mazuy, en 2019.
La biographie du peintre André Claudot, suit une trajectoire étonnante tant sur le plan géographique - entre Dijon, Paris et la Chine - que sur le plan politique, de l’anticléricalisme à l’anarchisme en passant par la gauche de la SFIO puis le Parti communiste français. L’une des constante est qu’il mit chaque fois son art au service de ces différentes causes, y compris alors qu’il était au front, durant la Première guerre mondiale ou plus tard dans la Résistance durant la Seconde.
La biographie rédigée autrefois par Jean Maitron a pu être enrichie par de nouvelles recherches conduites par Rachel Mazuy et détaillées sur son carnet de recherche Hypothèses "Circulations et transferts avec l’URSS". Trois articles permettent en particulier de revenir précisément sur des documents d’archive apportant des précisions ou éclairages nouveaux :
"André Claudot (1892-1982), artiste engagé et résistant linograveur"
"Un texte autobiographique d’André Claudot pour le Maitron – avril 1974"
ANDRÉ CLAUDOT – "Un jeune artiste Libertaire de 20 ans inscrit au carnet B – Octobre 1912-juin 1914"
L’occasion également de confronter ces archives avec le témoignage recueilli par Jean Maitron dans le cadre du long-métrage de Bernard Baissat et Tewfik Farès Écoutez Claudot en 1979. D’ailleurs, la notice ne manque pas de souligner quelques discordances.
Enfin, cette nouvelle version de la biographie est richement illustrée de photographies, d’autoportraits et de quelques œuvres d’André Claudot.