ESTIOT Roger, Edmond

Par Jean Belin

Né le 24 juillet 1923 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 21 décembre 2013 à Nice (Alpes-Maritimes) ; radio-électricien ; syndicaliste CGT et militant communiste de Côte-d’Or ; résistant au sein du Front national (FN) ; déporté en Allemagne

Fils de Georges Estiot, employé aux ateliers SNCF de Perrigny-lès-Dijon, syndicaliste CGT, résistant, et de Jeanne Rose Santonna, ouvrière en robes, Roger Estiot, qui fut apprenti radio électricien et syndiqué CGT au début de la guerre, participa à la reconstruction du mouvement de la Jeunesse communiste (JC) en octobre 1940 et à la création du Front national (FN). Domicilié chez ses parents au 5 rue Paul Bert à Chenôve (Côte-d’Or) lors de son arrestation avec son camarade Marcel Suillerot par le commissaire Marsac de la police spéciale de Dijon et à la suite d’une dénonciation le 6 octobre 1941 pour distribution de tracts communistes, il fut livré à la gestapo, écroué puis torturé à la prison de Dijon. Ce fut ensuite le camp de Rouillé dans la Vienne, Compiègne dans l’Oise, pour être enfin déporté le 23 janvier 1943 à Sachsenhausen près de Berlin en Allemagne. Il fut libéré le 22 avril 1945 par l’armée soviétique.
A son retour de déportation il retrouva sa famille à Chenôve et son père qui fut aussi arrêté en juillet 1941. Il s’engagea dans l’armée pendant quelques années avant de revenir sur Dijon où il reprit son premier métier de radio-électricien jusqu’à la retraite en 1983. Il fut membre de la F.N.D.I.R.P. et de l’A.R.A.C. Il quitta ensuite le département pour les Alpes–Maritimes. Il fut décoré de la Légion d’honneur et de la médaille militaire. Marié, trois enfants, Monique, Alain et Jean-Jacques. Domicilié à Nice lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219006, notice ESTIOT Roger, Edmond par Jean Belin, version mise en ligne le 17 septembre 2019, dernière modification le 17 septembre 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. Départementales de la Côte-d’Or, fiches de police sur les menées communistes dans la Résistance, côte 1072W, état civil. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 1, édition de 1981. — Témoignage de Marcel Suillerot recueilli par Jean Belin en 2017. — Avis de décès dans Le Réveil du Combattant, février 2014, Nice Matin et Le Bien Public du 24 décembre 2013.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable