SOUDET Léon, Lucien, Félix

Fils de Léon, marchand de cordes et de Marie née Vimeux, Léon Soudet était employé à la perception d’Abbeville en qualité de commis au Trésor au début de la Seconde Guerre mondiale.
Arrêté en octobre 1941 pour rébellion envers les autorités allemandes, Léon Soudet fut emprisonné d’abord à Abbeville puis à Amiens (Somme). Libéré le 30 mars 1942, il reprit son emploi à la perception d’Abbeville jusqu’au mois de septembre 1943, date de son engagement dans la Résistance. Il s’établit alors à Bernaville avec Paulette Caron qu’il avait épousée le 31 juillet 1943 et travailla comme cordier dans l’entreprise paternelle.
Membre de la deuxième compagnie FTP de la Somme depuis septembre 1943, il fut nommé chef du quatrième détachement en janvier 1944. Le groupe d’une quarantaine d’hommes sous son autorité se spécialisa dans la destruction du matériel de fabrication des V1 du secteur de Bernaville-Cramont-Vignacourt et Domart-en-Ponthieu (Somme).
Arrêté le 29 août 1944 par la Feldgendarmerie d’Abbeville lors de la rafle effectuée à Bernaville, Léon Soudet fut emmené à Ville-le-Marclet (Somme) où il fut torturé. Dans la soirée du 29 août 1944, il fut interné à la prison d’Abbeville. Le 31 août 1944, les Feldgendarmes vinrent le chercher et l’emmenèrent dans l’immeuble 6 place Victor Hugo qu’ils avaient investi en juillet 1944. Il fut tué ce jour-là d’une balle dans la nuque. Son corps fut retrouvé le 8 septembre 1944 dans une fosse creusée dans le jardin derrière l’immeuble.
Léon Soudet repose dans le caveau familial à Bernaville. Il reçut la mention « Mort pour la France » le 5 août 1945. Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur une stèle érigée devant l’immeuble où il fut exécuté ainsi que sur le monument édifié en 1948 sur la place du Pilori à Abbeville. La commune de Bernaville lui rendit hommage en donnant son nom à une rue du village en 1946.