MONTEIL Justin

Fils d’agriculteur ; c’est en 1943 qu’il est entré en résistance afin d’échapper au Service du Travail obligatoire et de ne pas être envoyé en Allemagne.
Incorporé dans le 1er bataillon de FFI, il a contribué à la libération du Sud-Ouest et de Toulouse, puis de la région d’Autun. Ensuite, s’étant engagé le 8 novembre 1944 à Dijon pour la durée de la guerre au 35e régiment d’infanterie antichar, il a participé à la libération des Vosges et de l’Alsace, où il a dû affronter des conditions de combat difficilement supportables :
« Entre deux attaques ou escarmouches, le tour de garde n’excédait pas un quart d’heure, car le veilleur mourrait de froid. Au sens propre du terme ». Après avoir été blessé au pied par une balle explosive, il a bénéficié d’une convalescence, mais de courte durée. Le 1er avril 1945, après avoir été renvoyé au front, il a traversé le Rhin et progressé à travers la Forêt-Noire, en permanence sur le qui-vive.
Mais le 8 mai 1945, dans les ruines de Donau-Eschingen, à quelques lieues des sources du Danube, il apprit que l’Allemagne nazie venait de capituler.
Il dut cependant attendre encore six mois avant d’être démobilisé et de retourner dans sa ferme natale, le 6 novembre 1945, jour anniversaire de ses vingt ans !
La Croix du Combattant et l’ insigne "Rhin et Danube" lui ont été décernés. Mais, "simple soldat volontaire, témoin et acteur de la Seconde Guerre mondiale", il n’a jamais cherché les honneurs.