CAZENAVE Jean-Baptiste

Par André Balent

Né le 28 juin 1895 à Montesquieu-Avantès (Ariège) ; mort le 10 juin 1944 à Marsoulas (Haute-Garonne) ; agriculteur à Marsoulas ; victime civile de la division Das Reich

Jean-Baptiste Cazenave était né à Montesquieu-Avantès, une commune du Couserans, à peu de kilomètres, au nord-est de Saint-Girons, sous-préfecture de l’Ariège. Il se maria à Marsoulas le 14 août 1920 avec Julie Blanc née le 7 août 1900 à Marsoulas. Le couple eut trois enfants : Gaston, Paulette et Paul âgés respectivement de 21, 19 et 9 ans en juin 1944. Le cadet fut le seul survivant de la tuerie du 10 juin 1944 qui anéantit sa famille. Il put témoigner et raconter les détails du massacre de ses parents, frère et sœur. Julie Blanc était la tante de Jean Blanc, entrepreneur du bâtiment, maire de Marsoulas élu en 1935.

Jean-Baptiste Cazenave, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, participa aux combats du fort de Douaumont pendant la bataille de Verdun en 1916. Il avait été décoré avec la Croix de guerre.

Le 10 juin 1944, lorsque les SS frappèrent fort à la porte de sa maison, chemin de la Fontaine, il alla la leur ouvrir et fut abattu aussitôt. Sa femme qui se trouvait près de lui fut tuée peu après. Son fils Gaston et sa fille Paulette furent aussi tués. Sa belle-mère, Joséphine Blanc, âgée de soixante-huit ans, s’écroula dans le hall d’entrée près de l’escalier dont elle tenait la rampe avec une main. Elle était entourée de ses petits-enfants. Gaston qui réussit à s’enfuir dans le jardin fut rattrapé et tué. Paulette fut tuée peu a près alors qu’elle se précipitait au secours de sa mère mortellement atteinte. Les Allemands la curent morte. Grièvement blessée, elle survécut. Paul le fils cadet de Jean-Baptiste et de Julie Blanc réussit à grimper au galetas de la maison et se réfugia dans un pigeonnier d’où il put observer certaines des scènes de tuerie

Voir Marsoulas (Haute-Garonne), 10 juin 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219055, notice CAZENAVE Jean-Baptiste par André Balent, version mise en ligne le 18 septembre 2019, dernière modification le 2 mai 2022.

Par André Balent

SOURCES : Roland Dorgelès, Carte d’identité. Récit de l’Occupation, Paris, Albin Michel, Paris, 1945, 191 p. [p. 42-43]. — Guy Penaud, La « Das Reich » 2e SS Panzer Division, préface d’Yves Guéna, introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, 558 p. [pp. 378-383, pp. 520-521]. — Roger Prost, « En Comminges sous l’occupation. Événements après le 6 juin », Revue du Comminges, Revue d’histoire, d’archéologie, de géographie et de sciences naturelles du Comminges et des Pyrénées centrales, 109, 1994, pp. 404-443. — « Le massacre d’une population innocente à Marsoulas en Comminges, le 10 juin 1944 », texte rédigé par un des fils, né en 1941, du maire de Marsoulas, Jean Blanc, site aspetinf.chez.com/assoc/Marsoulas, consulté le 11 septembre 2019.

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