CACHON Armand

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 9 juin 1925 à Chavanoz (Isère), exécuté sommairement le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) ; gardien de la paix ; résistant.

Armand Cachon était le fils de Claude et de Julie Ceuillerier. Il était célibataire et domicilié Damaison et domicilié 14 rue Basse-Combalot à Lyon 7e arr. (Rhône). Il était issu des GMR (Gardes mobiles de réserve) et exerçait le métier de gardien de la paix.
Le 11 juin 1944 un convoi allemand fut pris sous le feu des maquisards près de Châtillon-sur-Chalaronne (Ain).
Le 16 juin 1944 vers 20 heures, en représailles trente prisonniers détenus à la prison de Montluc dans différentes cellules furent rassemblés et menottés deux par deux puis embarqués dans un camion bâché escorté de deux voitures remplies d’une vingtaine de militaires, armés de mitrailleuses. Le convoi se dirigea vers la place Place Bellecour à Lyon et s’arrêta au siège de la Gestapo, avant de repartir une vingtaine de minutes plus tard en direction du nord par la rive gauche de la Saône. À la sortie de Trévoux (Ain), les véhicules prirent la direction de Bourg-en-Bresse et s’arrêtèrent quelques kilomètres plus loin sur la commune de Saint-Didier-de-Formans, le long d’un pré clos de haies et d’arbres, au lieu-dit Roussille où ils furent exécutés. Armand Cachon décéda à 21h30.
L’acte de décès fut dressé le 20 juin 1944 au nom d’un inconnu sur la déclaration de Victor Jambon, garde champêtre, âgé de 49 ans et rectifié par jugement du Tribunal civil de Trévoux (Ain) rendu le 4 janvier 1945 et transcrit le 3 mars 1945 à Saint-Didier-de-Formans.
Il fut inhumé au cimetière de Saint-Didier-de-Formans sous le numéro dix-neuf.
Il obtint la mention « Mort pour la France » par ordre du ministre de la Défense nationale le 18 octobre 1955 et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), [SHD Vincennes GR 16 P 99679]
Son nom figure sur la stèle 1939-1945 érigée sur le lieu du massacre au bord de la D 936 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) avec l’inscription : « LE 16 JUIN 1944 EN CE LIEU TRENTE PATRIOTES FURENT LACHEMENT ASSASSINÉS PAR LES ALLEMANDS DEUX D’ENTRE EUX CHARLES PERRIN ET JEAN CRESPO ECHAPPERENT MIRACULEUSEMENT A LA MORT » et sur le monument commémoratif de la Police nationale, à Lyon Ve arr. (Rhône).
Voir Saint-Didier-de-Formans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219069, notice CACHON Armand par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 20 septembre 2019, dernière modification le 6 décembre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Site de Saint-Didier de Formans, Monument de Roussille.— Musée de la Résistance 1940-1945, Tombes des 28 patriotes fusillés à Saint-Didier-de-Formans.— Nombreux autres articles sur internet.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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