BAUTRUCHE Edouard

Fils de Jean Bautruche, quincaillier à Gien, et de Françoise-Melise Devade, Edouard Bautruche a fait des études de droit. Vers 1843 il devint avocat.
En 1844, Bautruche s’installa à Paris et l’année suivante il racheta le brevet d’imprimeur d’Edme Maximilien Hauquelin. L’imprimerie se trouvait dans le Quartier latin à Paris, au 90 rue de la Harpe (5e arr.)
Bautruche se spécialisa dans l’édition médicale. Mais il est également connu pour avoir mis ses presses au service des mouvements politiques en 1848. Il a notamment imprimé la revue le Salut public en février et mars 1848. Il fut condamné plusieurs fois pour délits de presse à partir de 1847. En 1848 les condamnations pleuvent (9 contraventions au moins) et concernaient toutes des publications républicaines ou socialistes. L’imprimerie était par ailleurs en mauvaise santé économique.
Bautruche fut donc obligé de céder son brevet, qui fut repris par Antoine Moquet, ancien associé de Hauquelin, le 13 avril 1850. Les archives familiales conservées par les Archives départementales du Loiret laissent entendre que les dettes de l’imprimerie ont pesé longtemps sur les finances de la famille Bautruche.
Revenu à Gien, Edouard Bautruche devint avoué en 1854 au tribunal civil à Gien. En 1870, il devint juge suppléant, en 1873 juge de paix et en 1880 juge d’instruction à Gien. Il termina sa carrière comme président du tribunal civil d’Orléans.
Installé à Gien lors de sa mise à la retraite, il était administrateur des Hospices d’Orléans, président de l’orphelinat Seranne et membre de la commission des prison d’Orléans.
Edouard Bautruche a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1890.