JULLIEN Albert, René

Albert Jullien était le fils de Félix, Noël Jullien, fermier et de Louise, Henriette Mirassou. Son père, né le 25 décembre 1893 à Saint-Chrisophe (Creuse) combattit pendant la première guerre mondiale ; fait prisonnier le 9 avril 1916 au combat de Bras (Meuse), il ne fut libéré que le 21 janvier 1919 et démobilisé en août 1919. D’abord fermier à Lépinas, il fut ensuite cultivateur dans plusieurs communes creusoises, à Banize et Ahun, puis à Maisonnisses, au lieu-dit Mazeimard où la famille résidait toujours en 1944. Albert Jullien s’engagea très jeune dans la Résistance, à l’âge de 19 ans, vraisemblablement en juin 1944 au moment du débarquement allié et du développement massif des maquis creusois. Il intégra un maquis appartenant à l’Armée Secrète (AS), la compagnie du capitaine Trancard (2ème compagnie CFL), chargée de la protection d’un terrain de parachutage important, le terrain Pension, situé sur la commune de Soubrebost (au lieu-dit Nadapeyras). Le 17 juillet 1944 des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, chargée depuis son arrivée en Creuse aux alentours de la mi-juillet de la répression contre les forces de la Résistance investirent le secteur. Leur approche obligea la compagnie du capitaine Trancard à se replier rapidement au matin du 17 juillet. En traversant la commune voisine de Saint-Pierre-Bellevue, les maquisards entrèrent en contact avec une unité allemande gravissant la côte de Peumiot. Albert Jullien fut tué par l’explosion d’un obus de mortier, dans le combat qui s’ensuivit.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Maisonnisses (Jullien A.), sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse) ainsi que sur une stèle dressée à la sortie du Compeix (Saint-Pierre-Bellevue).