Par Marie-Cécile Bouju
Né le 10 août 1881 à Lyon (VIe arr., Rhône), mort en déportation le 26 septembre 1944 à Hartheim (Autriche) ; machiniste, ajusteur, mécanicien ; militant communiste ; résistant ; déporté à Mauthausen.
Fils d’Auguste Delhomme, mécanicien, et de Marie Estaoule, repasseuse, Louis Delhomme fut machiniste puis mécanicien.
Du fait de la perte de son œil gauche, Delhomme fut exempté de service militaire. Néanmoins, il fut affecté en 1917 dans le service auxiliaire, aux usines Le Calvez à Paris et chez Peugeot à Levallois. A la fin des années trente, Delhomme habitait avec son épouse Eugénie et son fils Louis à Vitry-sur-Seine (53 chemin du Ferreux). Il était membre du Parti communiste depuis 1934 au moins (cellule de La Ferme, Paris-Sud).
Il était au chômage pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1941, à la suite de l’arrestation d’André Visage, Louis Delhomme et toute sa famille (ainsi que sa fille Jeanne et son gendre Eugène Reisser) ont été arrêtés. Ils participaient à la fabrication (ronéotype) de tracts et journaux clandestins communistes.
Le 22 avril 1942, Louis Delhomme fut condamné par la Section spéciale à six ans de travaux forcés. Il fut incarcéré à prison de la Santé, puis à Fontevraud et à Blois (23 octobre 1943). Il fut ensuite interné à Compiègne le 18 février 1944. Il a été déporté par le convoi du 22 mars 1944 à Mauthausen. On lui attribua le matricule 59830. Il fut gazé à Hartheim, centre d’euthanasie situé à une trentaine de kilomètres du camp.
Louis Delhomme est considéré comme « Mort pour la France ».
Louis Delhomme avait épousé Eugénie Hugon à Paris (Ier arr.), femme de chambre, le 9 novembre 1920. Le couple eut au moins deux enfants, Jeanne et Louis.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCES : Arch PPo 1 W 657-20880 et 77 W 1639-75131 .— Arch. Dép. et Métropolitaines du Rhône, registre matricule, n°2624, 1 RP 1040 [en ligne]. — Arch. mun. Lyon, acte de naissance [en ligne]. — Arch. Paris, acte de mariage, 1 M 1290-3 (n°1041) [en ligne]. — Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 173. — Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.