DELOMELLE André, Paul, Anatole

Fils de Fernand, employé d’usine et de Jeanne née Roussel, André Delomelle, célibataire, résidait chez ses parents rue Principale à Saint-Léger-les-Domart. Il exerçait la profession de magasinier à l’usine textile Saint-Frères d’Harondel (Somme).
En juin 1943, André Delomelle donna son adhésion à Henri Emile* et rejoignit ainsi la cinquième compagnie FTP. Il distribua des tracts et des journaux clandestins, participa à divers sabotages, notamment au minage du pont entre Longpré-les-Corps-Saints et Canaples (Somme) en septembre 1943 et à la destruction des réseaux téléphoniques sur les routes du secteur de Saint-Léger-les-Domart. En janvier 1944, il prit part à une attaque à main armée au domicile d’un capitaine SS.
Dénoncé, André Delomelle se réfugia dans un abri de protection aérienne où il fut découvert le 28 août 1944 par des soldats allemands techniciens de V1 qui l’emmenèrent à la Kommandantur de Saint-Léger-les-Domart. Il y fut torturé avant d’être incarcéré à la prison d’Abbeville. Le 31 août 1944, les Feldgendarmes d’Abbeville vinrent le chercher et le tuèrent dans le jardin de la propriété 6 rue Victor Hugo, siège de la Felgendarmerie depuis juillet 1944.
Le 8 septembre 1944, le corps d’André Delomelle fut découvert dans une fosse creusée dans le jardin et transféré à la morgue de l’hôpital d’Abbeville où il fut identifié par son père.
André Delomelle repose dans le cimetière de Saint-Léger-les-Domart. Il reçut la mention « Mort pour la France » le 19 septembre 1945. Cité à l’ordre de la division, il fut décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile d’argent en mars 1947. Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur la stèle érigée devant l’immeuble où il fut exécuté ainsi que sur le monument édifié en 1948 place du Pilori à Abbeville. Une plaque portant son nom est placée au pied du monument aux morts de Saint-Léger-les-Domart.

Abbeville, place Victor Hugo (août 1944)