FAUTHOUX Jean, Michel [pseudonyme dans la résistance : Faubert]

Par Patrick Bec

Né le 4 décembre 1920 à Marignane (Bouches-du-Rhône), tué au combat le 7 août 1944 à Saint-Jacques-des-Blats (Cantal) ; Saint-Cyrien ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Michel Fauthoux était le fils de René Fauthoux et de Marcelle, Virginie, Sidonie Bardin (ou Baudin) qui demeuraient à Nîmes (Gard). Il avait été élève du lycée Daudet de Nîmes puis Saint-Cyrien en 1942 (promotion "Croix de Provence") et son dernier domicile connu est à Nîmes. Il rejoignit l’Auvergne à une date qu’on ignore. En 1944 il s’était engagé dans la Résistance FFI. Il faisait partie du bataillon Didier de l’ORA, groupe Aymé qui occupait depuis 1943 les burons de Néronne et du Puy Violent (Cantal), considéré comme agent de liaison du groupe Ostertag de la division d’Auvergne.

Quelques jours avant l’évacuation d’Aurillac qui commencera le 10 août 1944, un convoi de 14 camions allemands se dirigeant d’Aurillac vers Saint-Flour fut pris dans une embuscade tendue entre Thiézac et Saint-Jacques-des-Blats, au Pas de Compaing, par le groupe Renaud qui était stationné vers Fontanges, Le Falgoux, Lascelle (Monts du Cantal). Eugène Martres précise que « Le service de renseignements d’Aurillac avait signalé depuis 3 jours qu’un convoi devait emprunter cette route ; la dernière étape de l’avancée des Résistants, de la vallée de la Jordanne à la vallée de la Cère, s’effectua avec des attelages bovins". L’attaque FFI commença le 7 août 1944 vers 8 heures, montée par un élément du Groupement RENAUD, de l’Organisation de Résistance de l’Armée. "Elle et se concentra sur les 3 premiers camions (conduits par un ou deux chauffeurs français) car l’espacement entre les véhicules protégea les autres. Bien retranchés sur les rochers dominant la route les FFI utilisèrent mitrailleuses et grenades. Un FFI fut grièvement blessé et succomba en fin de journée (Jean Michel Fauthoux). Les Allemands ripostèrent au mortier et contre-attaquèrent avec des renforts venus d’Aurillac : ils tentèrent de prendre à revers les emplacements FFI. C’est au cours de cette contre-attaque que deux autres FFI furent tués (André Rouchon - Fernand Schuster) alors qu’ils accompagnaient un blessé. L’engagement dura jusqu’aux environs de 14 heures. Les Allemands se replièrent à Aurillac vers 18 heures.Face au lieu de l’engagement, sur l’autre rive de la Cère (vers Casteltinet - Bournioux) stationnait un groupe FFI-FTP qui intervint aussi dans le combat. » Le bilan côté allemand fut de 8 tués et entre 12 et 18 blessés. L’action menée ce jour là stoppa la tentative de reconnaissance, en direction du tunnel du Lioran et de Murat, des troupes allemandes provenant su secteur Aurillacois.

Jean Michel Fauthoux fut tué lors de ces combats du Pas de Compaing. Il avait 23 ans. Il a été déclaré Mort pour la France, a été fait à titre posthume Chevalier de la Légion d’Honneur. Il a reçu la Croix de Guerre 1939-1945 et la Médaille de la Résistance.

Le nom de Jean Fauthoux ou Fautou est inscrit sur la stèle commémorative des combats du Pas de Compaing, commune de St-Jacques-des-Blats ainsi que sur le monument du Col de Néronne à Saint-Paul de Salers (Cantal). Son nom est gravé sur la plaque commémorative du lycée Daudet à Nîmes.

C’est un jugement du tribunal civil d’Aurillac le 15 février 1946 qui a fait lieu d’acte de décès. Son décès est survenu en juillet ou août 1944 selon ce jugement, sans autre précision. Un jugement du 19 février 1946 précisa que le décès était survenu en juillet 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219240, notice FAUTHOUX Jean, Michel [pseudonyme dans la résistance : Faubert] par Patrick Bec, version mise en ligne le 2 octobre 2019, dernière modification le 2 janvier 2022.

Par Patrick Bec

Portrait de Jean Fauthoux

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 15/1 page 4. —SHD Vincennes, dossier de résistant de Jean Michel Fauthoux : GR 16 P 218327 (nc). — AVCC Caen, dossier Jean Michel Fauthoux : AC 21 P 182634 (nc). — Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945, les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993. — Jean Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007. — Mémorial de Saint-Cyr. — Inauguration de la stèle des « Pas de Compaing » le Dimanche 4 mai 1997, allocution de Mme BACOU, alias NICOLE, Présidente de l’Association de la Résistance et des Maquis du Cantal. — Mail de Christian Labellie, le 9 avril 2020. — MémorialGenWeb. — État civil (AD 15) et Saint-Jacques-des-Blats.

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