POLLONO Maurice

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 27 août 1911 à Le Pellerin (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort en action le 21 décembre 1944 à Arthon-en-Retz commune rattachée en 2016 à Chaumes-en-Retz (Loire-Atlantique) ; militaire de carrière, pilote ; résistant.

Monument de la poche sud à Arthon-en-Retz
Monument de la poche sud à Arthon-en-Retz

Fils de Marcel Pollono (né en 1886 au Havre), transporteur, Maurice Pollono avait quatre frères et une sœur ; la famille vivait à Pornic. Il fréquenta l’école catholique du Pellerin, puis celle de Saint-Gabriel de Saint-Laurent-sur-Sèvre où il fit la connaissance de Jean Grolleau. Sportif, footballeur, il entra à 19 ans à l’École de pilotage d’Aulnat (Puy-de-Dôme). Engagé volontaire en 1931,il s’entraînait au camp d’Istres. Adjudant-pilote au début de la guerre, il abattit cinq avions ennemis et fut décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
Démobilisé, il revint à Pornic en 1943. Il était marié à Yvonne et père de deux garçons. Son frère Gilbert avait été arrêté dans cette ville en 1942, emmené à la prison de Saint-Nazaire, puis déporté à Bochum dans la Ruhr.
En contact avec la Résistance, en août 1944, il réussit à entrer en possession d’un lot important d’armes par l’intermédiaire de trois déserteurs polonais dont un officier, qui seront par la suite fusillés. Le commandant allemand de Pornic, Meyer, eut vent de la tractation, le fit rechercher, prit sa famille en otage fit brûler le garage, les maisons du père et du fils et obligea le maire de Pornic à dresser une liste de 20 otages. Le conseil municipal et le curé de Pornic ainsi que le maire de Clion se mirent sur la liste. La population fut rassemblée sur la place du Mole pour en être informée. Ce fut pour Maurice Pollono un drame car ses chefs de la résistance lui demandèrent de ne pas se rendre. Grâce à une habile négociation en particulier de M.Loukianof, photographe, les otages furent épargnés.
En novembre 1944, Maurice Pollono fut chargé de constituer un corps franc opérant dans le sud de la Poche de Saint-Nazaire dans la région de la Sicaudais avec des résistants venus de la partie libérée de la Loire-Inférieure et de Vendée.
Il participa aux affrontements contre la Wehrmacht du 21 décembre 1944 et fut tué dans une chenillette anglaise, qu’il commandait, avec le caporal-chef René Le Guiffant, le caporal Georges Maurice et le volontaire Albert Le Vœux. Les Allemands interdirent aux habitants de relever les corps jusqu’au lendemain.
Il fut reconnu Mort pour la France.
Un monument fut dressé sur le lieu du drame au lieu dit La Sicaudais route d’Arthon, en 1946, où les noms des quatre résistants ont été gravés et un autre à Arthon à l’entrée du village. "Le pays de Retz aux victimes militaires et civiles tombés pour la libération de la poche sud" (photo).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219256, notice POLLONO Maurice par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 octobre 2019, dernière modification le 13 janvier 2022.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Monument de la poche sud à Arthon-en-Retz
Monument de la poche sud à Arthon-en-Retz

SOURCES :SHD Vincennes GR 16 P 484524 . — A. Perraud-Charmatier, La Guerre en Bretagne. Récits et portraits, t. 1, 1947. — MémorialGenweb.— Musée de la Résistance en ligne (photo de Christophe Durand)).

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