CÊTRE Maurice

Par Jean Belin

Né le 10 février 1915 à Besançon (Doubs), mort le 19 mars 1990 à Chenôve (Côte-d’Or) ; ouvrier métallurgiste puis employé du gaz à Dijon ; syndicaliste CGT et militant communiste de Côte-d’Or ; résistant au sein du Front national (FN) et des Francs-tireurs et partisans (FTP) et aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) ; président de l’A.N.A.C.R. (Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance) de Côte-d’Or.

Fils de Clément Paul Cêtre, cultivateur à Spoy (Côte-d’Or) puis employé de la Cie du PLM et de Julie, Berthe Servant, sans profession, Maurice Cêtre, fut ajusteur à l’usine métallurgique Terrot, puis dans une Cie du gaz à Dijon avant son incorporation d’octobre 1936 à octobre 1938. Il avait adhéré à la CGTU en février 1934 et au Parti communiste en février 1936. A son retour sur Dijon, il milita activement à la CGT et au Parti communiste. Mobilisé en mars 1939, il fut embarqué de Marseille pour Tunis en mai 1939.
Renvoyé dans ses foyers le 12 octobre 1940, il rejoignit la Résistance dès l’automne 1940 aux côtés de son frère Jean Cêtre et joua un rôle actif dans la réorganisation du PCF clandestin. Il participa à la fondation du Front national (FN) en Côte-d’Or en 1941. Il fut arrêté une première fois le 29 juillet 1941 et interné à Beaune (Côte-d’Or) avec son frère Jean et une vingtaine de résistants sur mandat administratif considérés comme individus dangereux. Libéré en octobre 1941, mais placé en liberté surveillée à Dijon, Maurice Cêtre disparut en avril 1942 de Côte-d’Or pour gagner Ambérieu (Ain) en zone libre grâce aux cheminots et retrouva son frère Jean. Avec Jules Blanchet, résistant de l’Ain, il organisa le secteur d’Ambérieu. Il gagna ensuite Castres (Tarn) puis Saint-Laurent-du-Var (Var) où il entra dans la Résistance locale. Arrêté le 11 janvier 1943 avec son frère Jean, ils sont internés à Saint-Paul-d’Eyjeaux en Haute-Vienne. Transféré à l’Ile de Ré (Charente Maritime), Maurice Cêtre, s’évada en octobre. Il entra désormais dans la clandestinité et participa à l’organisation de maquis FTP en novemebre 1943 en Corrèze, dans la Marne où il fut nommé Commissaire Interrégional aux opérations, dans l’Yonne, et dans l’Aube, dont il dirigea les maquis au moment de la Libération. Son frère fut déporté à Buchenwald début 1944.
A la Libération, Maurice Cêtre travailla au Q.G. des Forces françaises de l’intérieur (FFI) avec le Colonel Monod et sous le commandement du général Chouteau de la 8ème Région militaire. Il fut nommé capitaine en juin 1944 et chef d’escadron en juin 1945. Après la guerre, Maurice Cêtre reprit son travail à la Compagnie du gaz à Dijon. Il fut membre du bureau du syndicat CGT d’EDF/GDF de Dijon en 1947. Il présida l’A.N.A.C.R. (Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance) de Côte-d’Or jusqu’à son décès. Il fut décoré de la croix de guerre de 1939-1945, chevalier de la Légion d’honneur et médaillé de la Résistance avec rosette. Il se maria avec Mireille Ginette Louisette Thuillier le 19 août 1946 à Dijon. Retraité en 1970. Domicilié à Chenôve lors de son décès, il repose dans le cimetière de cette commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219274, notice CÊTRE Maurice par Jean Belin, version mise en ligne le 6 octobre 2019, dernière modification le 9 mai 2022.

Par Jean Belin

SOURCES : Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Rapport de police, Arch. Départementales de la Côte-d’Or. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, édition de 1985. — Etat civil, mairie de Besançon. — Arch. Départementales de la Côte-d’Or, fiche de recrutement militaire et recensement de la population.

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