JUIN Ernest, Wilfrid

Par Patrick Bec

Né le 30 novembre 1899 à Paris (XIIe arr.), exécuté dans des conditions encore inexpliquées le 12 juillet 1944 au Plô, commune de Saint-Jacques-des-Blats (Cantal) ; ouvrier d’usine.

Ernest, Wilfrid Juin était le fils de Lucien, Ernest Juin sténographe, homme de lettres né à Paris (XIe arr.) le 26 mars 1872 et marié à Paris (XIXe) le 16 septembre 1893 avec Adèle, Pauline Cantot, née à Paris (XIXe) le 9 juillet 1872. Ouvrier d’usine et habitait Montreuil (Seine-Saint-Denis aujourd’hui) quand il se maria à Vincennes (Seine) le 11 avril 1925 avec Colette, Désirée, Germaine Roguet, née le 17 février 1903 à Voutré (Mayenne). Ils eurent au moins une fille avant leur divorce en date 30 octobre 1935. En 1944, Ernest, Wilfrid Juin demeurait à Albepierre (Cantal).
Après le 20 juin 1944 et une importante démobilisation des Auvergnats, les compagnies de résistants se dispersèrent et chaque groupe prit souvent le nom de son chef, rappelle Eugène Martres. La 1re compagnie devint la compagnie Michel (Bapt). Elle passa la fin juin et le début juillet 1944 dans la commune d’Albepierre, puis se déplaça fin juillet à Mouret de Chalinargues. Une partie de la 2e compagnie stationna à Vigouroux (la section Polo). Chassée le 8 juillet elle migra vers Mur-de-Barrez, puis traversa tout le Cantal par le Puy-Mary et revint dans le Puy-de-Dôme. Les FTP rassemblèrent leurs éléments en compagnies distinctes de l’AS. Fin juin, début juillet 1944 ils constituèrent trois compagnies. Le maquis de Mandailles s’établit sur les rives de la Cère, au dessus de Thiézac (1re compagnie ou compagnie Alex). Il y fut rejoint début juillet sur les pentes ouest du Plomb du Cantal par des maquisards de la Truyère. Ainsi naquirent les compagnies Tony (Gruber) et Alex (Vigouroux). Du 25 juin au 15 juillet il y avait autour du Plomb 200 maquisards répartis dans 2 compagnies FTP et une compagnie AS (Philippe).
Ernest Wilfrid Juin a été exécuté dans le pré du Plô, près du bois Maury, dans la montagne de Ferval, commune de Saint-Jacques-des-Blats le 12 juillet 1944. Il avait 44 ans. Selon des témoins, il a été obligé de creuser lui-même sa fosse avant d’être fusillé. Il semble que cette exécution soit le fait de ses compagnons de résistance mais les motifs restent à établir.
Son nom n’est inscrit sur aucun monument.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219285, notice JUIN Ernest, Wilfrid par Patrick Bec, version mise en ligne le 7 octobre 2019, dernière modification le 18 décembre 2021.

Par Patrick Bec

SOURCES : Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945. — Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— État civil (AD 15, Archives de Paris et Vincennes). — Témoignages. — MémorialGenWeb.

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