BASTIDE Joseph Hilaire, dit BASTIDE Hilaire

Par Gilles Pichavant

Né le 24 octobre 1881 à Hannaches (Oise), mort le 21 novembre 1925 au Tréport (Seine-Maritime) ; ouvrier verrier ; syndicaliste CGT confédéré.

Ouvrier verrier, en 1901, Hilaire Bastide travaillait à Creil. Après son service militaire et jusqu’à la Première Guerre mondiale, il changea souvent d’entreprise et de région. En 1906 il était à St-Germer-de-Fly (Oise). En 1908 il était à Wimy (Aisne), à la verrerie Quiquengrogne. En 1909 il changea 2 fois de ville : Creil (Oise) en juin, et Moyenneville (Somme) en septembre. Après deux ans passés au Tréport (1910 et 1911), en 1912 il changea deux fois de région : Montataire en mars, et Perse-Mousse (Orne) en septembre. En 1913 Hilaire Bastide était militant à la section syndicale de la verrerie de la Briche, à Épinay-sur-Seine, et habitait à Deuil (Seine, Val d’Oise). En octobre il était de retour à Moyenneville (Somme), où il fut mobilisé le 4 août 1914.

Nommé sergent le 1er novembre 1915, il fut cassé de son grade et remis caporal le 6 mars 1916. Évacué le 19 mars 1917 pour congestion pulmonaire, le 7 juin suivant, à la fin de sa convalescence, il fut affecté au 5e régiment du Génie et versé aux Chemins de fer du Nord et de l’Est. Il fut démobilisé le 31 janvier 1919.

Après la guerre, il retourna à Moyenneville (Somme), à la verrerie de St Maixent, et il prit des responsabilités syndicales plus importantes. À la suite du congrès de la fédération nationale des travailleurs du verre, tenu à Montluçon du 23 au 26 septembre 1920, il devint membre du bureau de la fédération. Lors de la réunion du Comité national réuni les 20, 21, et 22 novembre, il présenta une demande de secours en faveur des ouvriers du Tréport (Seine-Inférieure-Seine-Maritime), qui avaient fait grève. Tenant compte que ce syndicat répondait régulièrement à la solidarité, le comité décida de lui envoyer 1000 frs.

Lors du Comité National réuni à Paris les 28 février, 1er et 2 mars 1921, et bien qu’il ait déclaré qu’il était pour la liberté d’opinion individuelle et que la question de l’exclusion de la CGT n’avait rien à faire dans cette réunion, il vota l’ordre du jour proposé par Delzant, le secrétaire général, de soutien à la Confédération et d’exclusion des syndicats qui donneraient leur adhésion à l’Internationale syndicale rouge, proche de l’Internationale communiste. Les 26 et 27 août 1921, participant au comité national, il vota pour un ordre du jour condamnant la baisse des salaires, qui comportait un paragraphe qui affirmait l’« attachement indestructible à la CGT », dans un contexte où la CGT poursuivait dans la démarche d’exclusion les syndicats favorables à l’Internationale syndicale rouge. La scission se fit ; Hilaire Bastide resta à la vieille fédération et devint un militant confédéré.

Le 14 octobre 1923, son mandat de secrétaire de la section fédérale de Normandie fut renouvelé, ainsi que celui de Lottin, trésorier.

Joseph Hilaire Bastide s’était marié le 9 février 1907 à Saint-Germer-de-Fly (Oise), avec Mélanie Alfredine Carpentier. En 1915 ils avaient 4 enfants. Il mourut le 21 novembre 1925 au Tréport (Seine-Maritime).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219436, notice BASTIDE Joseph Hilaire, dit BASTIDE Hilaire par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 10 octobre 2019, dernière modification le 30 octobre 2022.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : La Voix des Verriers, 5-20 juillet 1913, septembre 1921, mars 1921, 15 février 1923, novembre 1923 (BNF). — Arch. Dép. de la Somme, registre matricule classe 1901, Bureau de Beauvais, Registre RP 910, Matricule 1174.

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