GABIACHE Adrien

Par Michel Thébault

Né le 26 juillet 1919 à Peyrat-le-Chateau (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 10 avril 1944 à Royère (Creuse) ; ouvrier agricole ; résistant FTPF.

Adrien Gabiache était le fils de Pierre Gabiache (né le 22 août 1894 à Saint-Julien-le-Petit, Haute-Vienne)), maçon, tailleur de pierres et d’Eugénie Faure (née le 20 novembre 1895 à Peyrat-le-Château). Son père mobilisé en 1914 dans un régiment d’infanterie fit toute la première guerre mondiale, blessé à trois reprises et décoré de la Médaille militaire. Démobilisé le 8 septembre 1919, il avait épousé peu de temps auparavant le 15 mai 1919, Eugénie Faure, à Peyrat-le-Château. Adrien leur fils aîné naquit le 26 juillet de la même année. Ils eurent ensuite six autres enfants. Au recensement de 1936, la famille vivait au lieu-dit Les Bordes sur la commune de Peyrat-le-Château, Pierre Gabiache y était fermier et Adrien son fils, domestique agricole.

Adrien Gabiache célibataire, s’engagea dans la Résistance dans l’hiver 1943 - 1944, agent de liaison au sein des maquis FTPF de l’est de la Haute-Vienne aux confins de ce département et de la Creuse. En mars 1944, le général de division allemand Walter Brehmer fut chargé à la tête de la 325ème division de sécurité (division Brehmer ou division B) de réduire les maquis dans plusieurs départements du sud-ouest (Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne). Ses unités intervinrent entre le 5 et le 8 avril 1944 dans l’est de la Haute-Vienne, entraînant la mort d’une dizaine de personnes. Le maquis FTPF de Georges Guingouin particulièrement visé, se replia momentanément en Creuse sur la commune de Faux-la-Montagne, dans la forêt de Feuillade. Des unités allemandes ratissèrent tout ce secteur à la recherche des maquis. C’est vraisemblablement dans ce contexte, bien que les circonstances précises soient encore à éclaircir, qu’Adrien Gabiache, agent de liaison des maquis, fut capturé, gardé momentanément prisonnier avant d’être exécuté sommairement le 10 avril 1944 au lieu-dit Haute-Faye, commune de Royère, commune limitrophe de Faux-la-Montagne et de Peyrat-le-Château en Haute-Vienne.

Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué FFI et reçut le statut d’interné résistant (DIR). Son nom figure sur le monument aux morts de Peyrat-le-Château ainsi que sur le monument commémoratif de la résistance dans le jardin d’Orsay à Limoges. Il figure également sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219497, notice GABIACHE Adrien par Michel Thébault, version mise en ligne le 14 octobre 2019, dernière modification le 12 décembre 2021.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — Dossier individuel CVR conservé au service départemental de l’Office national des Anciens Combattants de la Haute-Vienne (ODAC 87 ; CVR 87), dépouillé par Bernard Pommaret — SHD Vincennes GR 16 P 237465 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 190232 et AC 21 P 610180 (à consulter) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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