Par Marie-Cécile Bouju
Né le 9 juin 1893 à Emerainville (Seine et Marne), mort en déportation le 14 septembre ou 31 décembre 1942 à Auschwitz (Pologne), manutentionnaire, communiste, résistant.
Fils d’Albert Aubry, ouvrier maçon, et de Marie Maison, Henri Aubry était manutentionnaire.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Aubry fut blessé trois fois avant d’être réformé et affecté aux services auxiliaires en décembre 1915. Il était considéré comme invalide à 15 %.
De 1919 à 1920, Aubry travailla à Paris à la Compagnie du Métropolitain, puis de 1920 à 1931 à l’usine Meunier de Noisiel. En 1931 il obtint un emploi réservé aux invalides de guerre à l’Imprimerie nationale, celui d’expéditionnaire. Lui et sa famille vivait à Croissy-Beaubourg.
Aubry était membre du Parti communiste. En 1938, il se présenta comme candidat communiste aux élections municipales à Croissy-Beaubourg.
En 1941, Aubry aurait été le responsable local du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Le 19 octobre 1941, il a été arrêté comme otage à Croissy-Beaubourg. Interné à Compiègne, il fut déporté pour Auschwitz le 6 juillet 1942.
Henri Aubry a épousé Renée Hue le 22 juin 1920 à Croissy-Beaubourg. Le couple eut trois enfants : Gisèle (1925), Paul (1926) et Denise (1929). Renée Hue est décédée en 1941.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 21415 ; - Notice, Mémoire Vive des convois des 45000 et 31000 d’Auschwitz-Birkenau [en ligne] ; - Mémoire sur la gestion de l’Imprimerie nationale pendant l’Occupation : Période de novembre 1941 à août 1944. Impr. nationale, 1944 [BnF et Arch. Nat].