POLTO Laurent, Eugène

Fils de Joseph, facteur et de Marie Lacour, Laurent Polto et sa famille furent évacués de Moselle dès le début de la seconde guerre mondiale. Ils s’installèrent à Gelos dans les Basses-Pyrénées.
Il travailla comme requis civil de la police d’état.
Engagé dans la résistance en 1944, il appartenait au poste de commandement du Bataillon de Carrère. Le 7 juillet 1944, le commandant Henri de Carrère envoya un camion avec à l’intérieur, sept chasseurs armés, chercher de l’essence au sud de Pau. Laurent Polto faisait partie de cette escorte. Bien que prévenus de la présence des Allemands sur le trajet, les maquisards continuèrent leur chemin. Toutefois, en apercevant de loin l’ennemi, ils décidèrent de faire demi-tour. Sur les conseils du commandant, ils reprirent la route plus au sud. Malheureusement, ils tombèrent sur le barrage allemand que le capitaine Pierre Gény tenta vainement de forcer quelques instants avant.
Le chauffeur du camion stoppa son véhicule et tenta de s’enfuir. Il fut abattu immédiatement. L’ennemi encercla le camion et tua à bout portant les autres maquisards. Six résistants, dont Laurent Polto, trouvèrent la mort ce vendredi 7 juillet. Un seul homme parvint à s’enfuir.
Le camion fut conduit à Pau à l’Hôtel Beauséjour, « la ridelle arrière fut ouverte et les cadavres exposés aux passants. »
Les corps furent transportés et enterrés au charnier du Pont-Long. Ils furent découverts le 25 août 1944. Laurent Polto fut inhumé au cimetière de Pau.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Prévocourt, sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac et sur la stèle commémorative de Monein.


Voir Pau (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944