DUMAS Louis, Gaston

Par Patrick Bec

Né le 23 février 1905 à Riom-ès-Montagnes (Cantal), mort des suites de ses blessures le 19 mars 1944 à Riom-ès-Montagnes (Cantal) ; plombier zingueur ; résistant.

Louis, Gaston Dumas était le fils de Antonin Dumas, ferblantier puis plombier zingueur né en 1874 à Mauriac (Cantal) et marié à Riom-ès-Montagnes le 26 novembre 1901 avec Marie Louise Rispal, née en 1885 et qui tenait un café dans le bourg. Il avait au moins une sœur Louise, Adeline, née en 1903 et mariée en 1928. Son père avait été mobilisé pendant toute la durée de la première guerre mondiale dans le 100è régiment d’infanterie puis dans les 8è, 13è et 14è escadrons du Train. Louis Dumas s’était marié le 8 mars 1944 à Riom-ès-Montagnes avec Marie, Joséphine, Simone Vigier, fille d’un marchand cordonnier de Valette (Cantal).

Il s’était engagé dans la Résistance dans le 404è pionniers. Blessé, il est soigné comme de nombreux résistants dans la clinique Courty où il décéda le 19 mars 1944. Il avait 39 ans. Son nom est gravé sur le monument aux Morts de Riom-ès-Montagnes.

Début 1944, un jeune chirurgien venu de Toulouse, le docteur E. Courty, avait en effet créé avec son père une petite clinique à Riom-ès-Montagnes, 59 avenue de la République, dans une maison particulière où cinq chambres furent installées, soit une douzaine de lits. Cet établissement devint rapidement la clinique de la Résistance, accueillant des maquisards blessés. Le docteur Courty mit sur pied une équipe chirurgicale avec la complicité des médecins de la région, notamment Georges Delteil, Georges Godenèche, Jean Simon et Serre, père et fils. Les interventions chirurgicales étaient nombreuses. Le 26 juin 1944, le service de liaison prévint l’équipe médico-chirurgicale qu’une forte colonne allemande se dirigeait vers Riom-ès-Montagnes. Les docteurs Courty et Delteil s’éloignèrent non sans avoir prévenu le docteur Simon et lui avoir demandé de camoufler ses blessés. Les Allemands se rendirent à la clinique Courty et ne trouvèrent rien. Les maquisards blessés et même un officier américain étaient soignés comme de "simples citoyens" et le personnel les présenta comme tels (d’après site Internet de la communauté de communes "En pays gentiane" )

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219589, notice DUMAS Louis, Gaston par Patrick Bec, version mise en ligne le 19 octobre 2019, dernière modification le 1er février 2022.

Par Patrick Bec

SOURCES : AVCC, dossier Louis Dumas : AC 21 P 176559 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945. — Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 .— Archives Départementales 15 (État civil, recensement, registres matricules) .— MémorialGenWeb. — Site Internet de la communauté de communes de Riom-ès-Montagnes, "En pays gentiane".

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