CHAVAGNAC René, Henri

Par Jean-Pierre Bonnet

Né le 23 mai 1904 à Rochefort (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort le 23 avril 1985 à Colombes (Hauts-de-Seine) ; conducteur électricien ; interné ; secrétaire de l’Union Ouest de la Fédération CGT des cheminots à partir de 1949 ; militant communiste.

Portrait de René Chavagnac paru dans <em>La Tribune des cheminots</em>, 2 juin 1948
Portrait de René Chavagnac paru dans La Tribune des cheminots, 2 juin 1948
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

Entré aux chemins de fer le 14 août 1926 comme électricien, René Chavagnac fut promu conducteur électricien le 1er avril 1937. Il était alors militant de la Fédération CGT réunifiée. Affecté spécial au dépôt de Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) en 1940, il fut signalé par la police comme membre de l’ex-Parti communiste. Arrêté au début de la guerre, il fut interné en Afrique du Nord du 1er juin 1940 au 7 mai 1942. Libéré, il participa à la direction de la Fédération « illégale ».
À la Libération, il entra au bureau de l’Union Ouest et fut désigné au bureau fédéral provisoire de la Fédération CGT des cheminots au titre de la tendance ex-unitaire, dite révolutionnaire. Il ne fut pas maintenu à ce poste au congrès d’août 1945. Il demeura cependant responsable de la commission centrale Sports et loisirs. À ce titre, il organisa en avril 1946 les Journées de printemps de la jeunesse et fournit à La Tribune des articles mobilisateurs sur ce thème. Il était aussi à partir de 1949 secrétaire général de l’Union Ouest.
Depuis la fin de la guerre, René Chavagnac était conducteur électricien d’abord à Montrouge, puis à Rueil (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). Au lendemain de la grève du 4 juin 1952 qui avait, entre autres, pour objet la demande de libération des militants emprisonnés (Duclos et Stil en particulier), il fut suspendu de ses fonctions durant deux semaines et déplacé à titre de sanction de Rueil à Chartres (Eure-et-Loir). Au début des années 1950, René Chavagnac siégeait dans de nombreuses instances au nom de sa Fédération : secrétaire de la Section technique nationale des agents de conduite, membre titulaire du comité central des activités sociales (CCAS) et du conseil d’administration de la Caisse de prévoyance.
Retraité en 1954, il devint membre du bureau national de l’Union fédérale des retraités CGT pour de nombreuses années. Il était aussi membre du Parti communiste, mais sans y avoir exercé de responsabilité notable. Plus disponible après la retraite, il figurait alors sur la liste de son parti aux élections municipales de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) ; il était conseiller municipal en 1965.
Marié en août 1926 à Aigrefeuille (Charente-Maritime) avec Madeleine Laguerre, remarié en avril 1928 à Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) avec Suzanne Poissonnier, René Chavagnac se maria une troisième fois en juillet 1939 à Bezons (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) avec Cartherine Charles. René Chavagnac était père de deux enfants nés vers 1928-1930.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2196, notice CHAVAGNAC René, Henri par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 septembre 2023.

Par Jean-Pierre Bonnet

Portrait de René Chavagnac paru dans <em>La Tribune des cheminots</em>, 2 juin 1948
Portrait de René Chavagnac paru dans La Tribune des cheminots, 2 juin 1948
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. Maitron. — La Tribune des cheminots. — Le Cheminot de la Rive Gauche, septembre 1945. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Georges Ribeill. — État civil.

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