FINCK Henri, Georges

Par Patrick Bec

Né le 24 juillet 1924 à Paris (XIe arr.), tué au combat le 26 juin 1944 à Riom-ès-Montagnes (Cantal) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Henri Finck était le fils de Henri, Georges Finck, manœuvre né à Ingwiller (Bas-Rhin) le 17 octobre 1896 et marié à Paris (XIe arr.) le 4 octobre 1924 avec Amélie, Jeanne Mercier, employée de commerce née le 19 mars 1911. Après avoir vécu à Paris dans l’entre-deux-guerre, son père habitait Bouxville (Bas-Rhin) en 1938 puis Nanterre (Seine) en 1939.

Célibataire, Henri Finck quitta la région parisienne pour se réfugier dans le Cantal à une date qu’on ignore, possiblement à Saint-Étienne-de-Chomeil (Cantal) dont sa mère était originaire, juste à côté de Riom-ès-Montagnes. Il s’engagea dans la Résistance parmi le corps franc Greco des Mouvements unis de la Résistance (MUR) du Cantal.

Renseignée sur la présence de groupes importants de maquisards dans la région et de l’activité déployée aux environs de Riom-ès-Montagnes, une forte colonne allemande investit la ville le 26 juin 1944. La Vaissière relate cet épisode tragique de l’histoire de la cité. « Ils arrivèrent à l’improviste et firent plusieurs victimes : Madame Serre, née Marguerite Tyssandier, qui commit l’imprudence de fuir ; Henri Finck, volontaire de la Résistance, tué près de Saint-Angeau où il se rendait pour une mission ; et Antoine Chabrier, grand blessé de l’autre guerre, qui mourut d’une embolie au moment où un officier lui déclara qu’il serait fusillé, si son fils, qui était en fuite, ne se présentait pas devant lui dans un délai de quatre heures. Ayant découvert un dépôt d’armes aux Ponts et Chaussées, les Allemands donnèrent aussitôt ordre aux hommes de 16 à 50 ans de se rassembler Place de la Gare. (...) Pendant ce temps des groupes de soldats perquisitionnèrent dans les maisons. Les hommes furent relâchés au bout de trois heures. Les troupes passèrent la nuit à Riom, patrouillant sans arrêt dans les rues. Au petit jour elles avaient disparu. Mais voici qu’à 10 heures, elle revenaient pour sommer les habitants de porter à la mairie les armes qu’ils pouvaient posséder. Elles partirent enfin le soir. »

Henri Finck fut abattu le 26 juin 1944 à Riom-ès-Montagnes, sur la route de Saint-Angeau. Il avait 20 ans. Son nom est gravé sur le monument aux Morts de Riom-ès-Montagnes ainsi que sur la stèle de Siogeac entre le château de Saint-Angeau et le village d’Embesse dans cette commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219667, notice FINCK Henri, Georges par Patrick Bec, version mise en ligne le 20 octobre 2019, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Patrick Bec

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 193 : crimes de guerre à Riom-ès-Montagne .— SHD Vincennes, dossier de résistant de Henri, Georges Finck : GR 16 P 224308 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945. — Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944. — État civil (AD 15, Archives de Paris, Geneanet). — MémorialGenWeb

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