Née le 23 juin 1822 à Bonny-sur-Loire (Loiret) ; cuisinière en maison bourgeoise ; demeurant, 29, rue Bonaparte, Paris, VIe arr. ; adhérente de l’AIT ; communarde.
Elle était veuve, mère d’un enfant en 1871. En 1848, elle avait été, paraît-il, signalée comme « femme dangereuse ». Elle nia, mais avoua avoir été compromise en 1851.
Durant la Commune de Paris, elle aurait aidé à construire des barricades, rue Jacob et rue Bonaparte (VIe arr.). Elle nia. Elle avait pris la parole dans les clubs et notamment au Club de l’École de Médecine où elle allait presque chaque soir. « J’en avais le droit », dit-elle devant le 1er conseil de guerre.
Il semble que le conseil de guerre ait ignoré qu’elle appartenait à la section du Panthéon de l’Internationale — cf. Dictionnaire Maitron, t. IV, p. 60. Une lettre d’Eugénie Niboyet, femme de lettres, plaida en sa faveur. Elle fut acquittée, le 14 octobre 1871, par le 4e conseil de guerre.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, 4e conseil, dossier 61. — Gazette des Tribunaux, 15 octobre 1871.