Par Frédéric Stévenot
Née le 8 juin 1908 et morte en octobre 2006 à Hirson (Aisne) ; commerçante ; résistance OCM, déportée.
Entrée dans la Résistance, Esther Poteau avait réussi à soustraire à la Gestapo ses trois neveux. Sa sœur ne pu s’échapper : déportée, elle ne mourut dans les camps. Esther Poteau continua à cacher des armes et des travailleurs réquisitionnés pour le STO. Arrêtée une première fois, sur dénonciation, elle fut à nouveau capturée avec un groupe de dix-neuf résistants dans la nuit du 4 au 5 juin 1944 :
Emprisonnés à la Feldgendarmerie, rue de Guise, ils furent transférés à la prison de Saint-Quentin le 5 juin, puis au camp de Royalieu (Oise) le 15 juillet, tandis qu’Esther Poteau fut conduite au fort de Romainville. Elle fut du convoi parti de Paris le 4 août 1944 (I.258) vers le KL de Ravensbrück. Là, elle fut affectée au Kommando de Belzig, à 30 km au sud de Brandenburg, qui travaillait pour une briqueterie.
Esther Poteau fut libérée en avril 1945. Elle reprend son commerce de fleurs et plantations.
Elle perdit son mari puis son fils en 1979. Elle mourut à l’âge de quatre-vingt dix-huit ans.
Officier de la Légion d’honneur, Esther Poteau obtint la médaille de la Résistance par le décret du 15 juin 1946 (JO du 11 juillet suivant).
Par délibération en date du 28 juin 2007, la commune d’Hirson lui rendit hommage en attribuant son nom à une nouvelle rue desservant un lotissement.
Par Frédéric Stévenot
SOURCES. Ordre de la libération. — Sites Internet : Fonds pour la mémoire de la déportation ; blog de J.-J. Thomas ; Encyclopedie picarde.