VIARTEIX Raymond [pseudonyme Léopold]

Par Michel Thébault

Né le 20 octobre 1922 à Gentioux (Creuse), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Chard (Creuse) ; résistant maquis AS de la Creuse, bataillon Jack.

Raymond Viarteix était le fils d’Emmanuel Viarteix (né le 26 mars 1900 à Nedde, Haute-Vienne), maçon et de Renée, Françoise, Louise Poulier (née le 23 août 1898 à Gentioux). Son père, cultivateur à Gentioux avec ses parents en 1920, fut appelé pour son service militaire au 121ème Régiment d’Infanterie en garnison à Montluçon (Allier). A son retour en 1922, il épousa Renée Poulier, fille de Désiré Poulier, facteur auxiliaire des Postes et de Marie Jarry, institutrice. Raymond fut l’aîné de leurs sept enfants. En 1944, célibataire, âgé de 21 ans, il était toujours domicilié à Gentioux (où son père était alors facteur des Postes), lorsqu’il s’engagea à l’été 44 dans la Résistance. Il rejoignit dans l’est de la Creuse un maquis de l’AS appartenant au bataillon Jack et cantonné après la mi-juillet dans plusieurs hameaux de la commune de Chard (près de la limite du Puy-de-Dôme). A ce moment-là, des éléments de la brigade Jesser, entrèrent en Creuse en provenance des départements voisins du sud et de l’est pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. Le 15 juillet lors d’une opération au nord d’Aubusson, les troupes allemandes incendièrent les villages d’Alleyrat et de La Rochette. Les jours suivants une série d’attaques contre les maquis d’Alleyrat et de Blessac contraignit les unités désorganisées à se replier et à se regrouper à Chard avec d’autres unités du bataillon Jack autour du poste de commandement. L’action des services de renseignements allemands aidés de reconnaissances aériennes permit à l’Etat-major allemand de localiser précisément les maquis et de préparer une opération d’encerclement et d’anéantissement qui se produisit le 27 juillet 1944. Le ratissage des forces allemandes leur permit la capture de plus d’une vingtaine de résistants.
Raymond Viarteix appartenait au groupe franc chargé de la protection du PC du commandant Jack. Lors de l’attaque, ce dernier prit rapidement la fuite avec l’ensemble de son état-major. Raymond Viarteix se retrouva dans un groupe de 11 jeunes maquisards du groupe de protection, isolés, peut-être égarés, et de toute façon laissés sans commandement. Le groupe fut incapable de trouver la solution du repli et fut encerclé dans un champ de blé où les 11 jeunes durent se rendre. Regroupés, ils furent transportés en camion et exécutés sommairement. Raymond Viarteix et ses 10 camarades furent fusillés, sur le sentier de la Goursole près du massif forestier du même nom.
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Gentioux. Il figure également sur le monument commémoratif de Chard et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219900, notice VIARTEIX Raymond [pseudonyme Léopold] par Michel Thébault, version mise en ligne le 26 octobre 2019, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (État civil, registre matricule, dossier Jack 107 W 11) — SHD Vincennes GR 16 P 592461 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 170809 (à consulter) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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