DELBREIL Gabriel

Gabriel Delbreil était le fils de Joseph Delbreil, épicier, né à L’Isle-sur-Dodon (Haute-Garonne) et de Grâce, Marie, Philomène Vaqué, originaire des Angles (Pyrénées-Orientales). Ses deux parents, âgés de trente-huit ans en 1914, étaient domiciliés rue de la Révolution française, au cœur de la vieille ville de Perpignan. Il se maria le 20 décembre 1945 avec Jeanne, Marcelle Vassal.
Gabriel Delbreil milita à Perpignan (Pyrénées-Orientales), avant et après la Seconde Guerre mondiale.
Avant 1939, il exerçait la profession de tailleur. Par la suite il s’établit comme commerçant (agent immobilier).
L’activité militante de Gabriel Delbreil fut à la fois politique et syndicale.
Il militait activement dans les rangs du syndicat CGT des employés des deux sexes de Perpignan. En 1934, il était suppléant au comité général de la Bourse du Travail de Perpignan. En 1935, il siégeait dans cette même instance en qualité de titulaire. Appelé sous les drapeaux il fut remplacé au comité général par Berta (fils)*. De retour de l’armée il fut élu (17 décembre 1936) trésorier général du syndicat des employés des deux sexes. (Berta, fils en était le secrétaire général). En février 1939, il fut élu membre de la commission de contrôle de son syndicat.
Il siégea au comité général de la Bourse du Travail en qualité de suppléant, en 1937 - voir également : Amédée Gardon* et Pierre Garcias*. Il fut délégué (avec Berta, fils) au XXVe congrès de l’UD-CGT (20 décembre 1936).
Gabriel Delbreil adhéra au Parti socialiste SFIO en 1929. D’abord militant des Jeunesses, il adhéra ensuite à l’organisation « adulte ». D’après Marcel Mayneris*, ancien secrétaire fédéral administratif de la fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales, c’était un militant « assidu ». Dès le 29 décembre 1936, peu après son retour du service militaire il fut élu trésorier de la sous-section SFIO du « Centre » de Perpignan. Le 12 janvier 1938, il fut élu trésorier adjoint de la section socialiste SFIO de Perpignan - voir également : Fabre Damien. En 1938, il était également secrétaire du comité de Perpignan du Secours socialiste. À cette date, il militait à la « Bataille socialiste » et c’est en cette qualité qu’il accéda au bureau de la section SFIO de Perpignan en janvier 1938.
Gabriel Delbreil fut candidat à Perpignan aux élections municipales d’avril 1945. Au premier tour il figurait sur la « liste commune républicaine et patriotique » conduite par Félix Mercader*, maire sortant socialiste SFIO. Comme la SFIO présentait par ailleurs une liste homogène, la présence de militants de ce parti (comme Félix Mercader ou Gabriel Delbreil) sur une liste « commune » où figuraient de nombreux communistes et militants issus des mouvements de résistance, ne manqua pas de poser problème. La CAF de la SFIO se réunit le 14 mai 1945 et déclara que les adhérents de ce parti - et parmi eux Gabriel Delbreil qui figuraient sur la « liste d’union patriotique » s’étaient d’eux-mêmes exclus de leur parti, en ne se pliant pas aux décisions de la section socialiste SFIO de Perpignan, réunie les 23 et 30 mars 1945, qui avait décidé de présenter une liste socialiste. Gabriel Delbreil figurait fut élu avec 11 613 suffrages. Peu après, les exclus réintégrèrent les rangs de la SFIO.
Gabriel Delbreil fut candidat de la SFIO à Perpignan lors des élections municipales du 9 octobre 1947. À l’issue de ce scrutin proportionnel, il ne figurait pas parmi les neufs élus de la SFIO. Il fut encore candidat de la SFIO lors des élections municipales, à Perpignan (scrutin du 26 avril 1953).
Le Travailleur Catalan du 21 avril 1945 présentait Gabriel Delbreil comme résistant (« chef de groupe ») sans indiquer le mouvement. De toute évidence, son action clandestine ne fut pas de premier plan car il n’apparaît jamais en tant que tel dans les fonds d’archives ou les témoignages.