Par Jean-Luc Marquer, Andrée Budillon
Né le 13 février 1908 à Herbeys (Isère), sommairement exécuté le 30 juillet 1944 à Charnècles (Isère) ; profession inconnue ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur.
Marcel, Victor Boniface était le fils Joseph, Jean et de Marie, Madeleine Vianney-Liaud.
Il était divorcé d’Emma, Marie, Adrienne Paganon et habitait en dernier lieu à Saint-Martin-d’Hères (Isère).
Il faisait partie des groupes francs de l’Armée secrète et du maquis du Grésivaudan, secteur 6 de l’AS-Isère, et fut arrêté par des Waffen-SS le 22 juillet à Grenoble (Isère) en même temps que Louis Carlin et Henri Rundwasser. Il fut incarcéré dans l’une des prisons allemandes de Grenoble, probablement celle de la caserne de Bonne.
Le 30 juillet 1944, vers 6 heures du matin, un groupe d’environ 150 soldats allemands de différentes unités quitta Grenoble (Isère) en empruntant la route nationale 75 en direction de Lyon.
Ils convoyaient un groupe de quinze prisonniers extraits de la prison allemande installée dans la caserne de Bonne.
Le convoi fut attaqué par des résistants au niveau de Voreppe (Isère).
Par mesure de représailles, les Allemands pendirent alors quatre de leurs prisonniers et un habitant de Voreppe. Ils exécutèrent également par balles deux cyclistes.
En fin de journée, après que le convoi eut réussi à reprendre la route, dix autres prisonniers amenés de Grenoble, dont Marcel Boniface, ainsi que Henri Guigard et Victor Perron, arrêtés à Voreppe, furent sommairement exécutés d’une balle de fusil dans la nuque à Charnècles (Isère).
Le dernier prisonnier extrait de la prison de la caserne de Bonne, Georges Coquand, fut exécuté à Beaucroissant (Isère).
Marcel Boniface fut inhumé dans le cimetière communal de Charnècles sous le n°3.
L’acte de décès, qui fut rectifié a posteriori, porte le signalement suivant : « trente ans environ, 1m76, cheveux bruns, vêtu de souliers bas noirs, pas de chaussettes, pantalon bleu de travail, veste laine quadrillée bleue, chemise bleue. »
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur le monument érigé sur le lieu du massacre à Charnècles et sur monument aux morts de La-Terrasse.
Voir : Charnècles
Notice provisoire
Par Jean-Luc Marquer, Andrée Budillon
SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W 415 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/3 et 38/12 ; GR 16 P 70373 (à consulter) — AVCC Caen AC 21 P 26301 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — http://www.maquis-gresivaudan.weonea.com/page/33639 — État civil