GARNIER Paul, Jules

Par Jean-Luc Marquer, Andrée Budillon

Né le 1er décembre 1896 à la-Motte-d’Aveillans (Isère), sommairement exécuté le 30 juillet 1944 à Charnècles (Isère) ; camionneur ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur

Paul, Jules Garnier était le fils de Jules et d’Émilie Paulin. Il perdit ses parents jeune et fut confié à son grand-père maternel Paulin, qui habitait Grenoble (Isère).
Durant la 1ère guerre mondiale, son incorporation fut plusieurs fois ajournée pour faiblesse, mais le 12 mai 1917, il s’engagea pour quatre ans au 84ème régiment d’artillerie lourde. Passé au 86ème R.A.L., il fut aux armées à partir du 10 novembre 1918.
Libéré de son engagement le 30 septembre 1919, il vécut quelques temps à Lyon (Rhône) puis s’installa à Voreppe (Isère) à partir de 1921 où il exerça la profession de camionneur. Il était marié à Marie-Louise Guéraud-Pinet.
Il s’engagea dans la Résistance. Il faisait partie du secteur 2 (Chartreuse) de l’AS-Isère depuis janvier 1943.
Le 17 juillet 1944, sans que l’on en sache les circonstances, il fut arrêté et incarcéré à Grenoble (Isère) dans l’une des prisons allemandes, probablement celle de la caserne de Bonne.
Le 30 juillet 1944, vers 6 heures du matin, un groupe d’environ 150 soldats allemands de différentes unités quitta Grenoble en empruntant la route nationale 75 en direction de Lyon.
Ils convoyaient un groupe de quinze prisonniers extraits de la prison allemande installée dans la caserne de Bonne.
Le convoi fut attaqué par des résistants au niveau de Voreppe (Isère).
Par mesure de représailles, les Allemands pendirent alors quatre de leurs prisonniers et un habitant de Voreppe. Ils exécutèrent également par balles deux cyclistes.
En fin de journée, après que le convoi eut réussi à reprendre la route, dix autres prisonniers amenés de Grenoble, dont Paul Garnier, ainsi que Henri Guigard et Victor Perron, arrêtés à Voreppe, furent sommairement exécutés d’une balle de fusil dans la nuque à Charnècles (Isère).
Le dernier prisonnier extrait de la prison de la caserne de Bonne, Georges Coquand, fut exécuté à Beaucroissant (Isère).
Paul Garnier obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué Forces françaises de l’intérieur.
Son nom figure sur le monument érigé sur le lieu du massacre à Charnècles et sur le monument aux morts de Voreppe.


Voir : Charnècles


Notice provisoire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220031, notice GARNIER Paul, Jules par Jean-Luc Marquer, Andrée Budillon, version mise en ligne le 5 novembre 2019, dernière modification le 3 mai 2021.

Par Jean-Luc Marquer, Andrée Budillon

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W 415, 450 et 678 — Arch. dép. Isère, Registre matricule militaire : 11NUM/1R1572_05 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/7 ; GR 16 P 244122 (à consulter) — AVCC Caen AC 21 P 191256 (à consulter) — Mémorial GenWeb — Mémoire des hommes — État civil

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