TIBERAT André

Par Eric Panthou

Né le 27 août 1899 à Molompize (Cantal) mort le 1er janvier 1968 à Aubière (Puy-de-Dôme) ; ouvrier Michelin ; membre du Parti Communiste et de la CGT ; exclu en 1964 pour avoir défendu les thèses chinoises.

Fils naturel de Marie Tibérat, André Tiberat naquit chez ses grands-parents maternels, cultivateurs à Molompize (Cantal). Il fut mobilisé en avril 1918. Il fut ensuite envoyé en Allemagne occupée jusqu’en avril 1921.

Il se maria le 19 septembre 1921 à Montpchamp (Cantal) avec Marie Sabatier, sans profession. Il fut d’abord manœuvre à l’usine de gaz d’Aurillac en 1922 puis ouvrier Michelin à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) à partir de 1924. Il habita alors à Aubière où il demeura jusqu’à sa mort.
Il appartenait, après 1936, à la cellule Guy Périlhou, de la section PCF Michelin. Il fut identifié dès fin 1939 comme personne à surveiller et comme ouvrier Michelin faisant de la propagande communiste. Pas inquiété dans un premier temps, il fut proposé fin janvier 1941 pour une mesure d’internement après examen approfondi. On ignore où et jusqu’à quelle date il fut interné. Il ne dispose pas de dossier de Résistant.

En mai 1964, André Tiberat, figure communiste d’Aubière (Puy-de-Dôme), démissionna du Parti communiste en raison de désaccords politiques après de 30 ans d’engagements. Il transmit sa lettre à la fédération, sans en avoir informer sa cellule, la cellule "Clovis-Chirin". On lui demanda à plusieurs reprises de venir exprimer ses désaccords et en son absence et en faisant le constat du travail fractionnel auquel il se serait livré en se faisant le porte parole des thèses chinoises, il fut exclu à l’unanimité des membres de la cellule réunie le 15 juillet 1964. Le 17 juillet 1963, le Comité de section vota la même décision à l’unanimité.
Comme c’était un militant très connu, le Comité demanda une exclusion publique. Le Secrétariat du Comité central décida le 29 octobre 1964 de l’exclure du PCF, autorisant sa cellule à diffuser cette information publiquement.

Son fils, Yves Tibérat fut lui-même exclu et devint l’un des principaux dirigeants de la Fédération des Cercles Marxistes-Léninistes. Après avoir vécu dans le Puy-de-Dôme jusqu’au début des années soixante, il habitait alors la Gironde.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220051, notice TIBERAT André par Eric Panthou, version mise en ligne le 3 novembre 2019, dernière modification le 14 novembre 2019.

Par Eric Panthou

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296 W 63 : commissaire divisionnaire chef 6éme brigade mobile à Préfet, 28 janvier 1941 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296 W 100 : Rapport inspecteur Dufournet, service de la sûreté ville de Clermont-Ferrand, 11 janvier 1940 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296W92 : liste dactylographiée intitulée « dossier 3057 » avec 31 noms du Puy-de-Dôme .— Arch. fédération PCF 63. Dossier “Affaires” .— Fiche militaire en ligne sur le Grand mémorial .— état-civil Molompize.

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