BRANDIN Robert, Léon, Edmond alias Mouton

Robert Brandin, titulaire de la première partie du baccalauréat, fut moniteur d’éducation physique.Il était entré à l’École militaire d’Autun qui s’était repliée à Valence (Drôme) puis au camp de Thol dans l’Ain, en octobre 1943. Au printemps 1944, il quitta le camp avec d’autres élèves et cadres de l’école et rejoignit la Résistance dans les maquis de l’Ain pour participer aux combat de la Libération avec le pseudonyme "Mouton". Le 6 juin 1944, les enfants de troupe constituèrent la compagnie Mazaud, pseudonyme de son chef Jean Signorini, qui fut de tous les combats. Le 1er septembre, les enfants de troupe furent conduits en camions au camp de la Valbonne pour relever la compagnie Girod, aidés par la 5e compagnie FUJP (Forces unies de la jeunesse patriotique) de Gérard Sotton, alias "Philippe", et les Américains. L’artillerie allemande pilonna alors les positions des maquisards qui tentèrent vainement de riposter avec leurs mitrailleuses. Alors que le repli commençait, un obus explosa sur un hangar où les enfants de troupe récupéraient leurs sacs. Il y eut onze morts et quinze blessés qu’il fallut évacuer dans des conditions difficiles. Parmi eux Robert Brandin qui décéda au camp de La Valbonne, à Béligneux (Ain) le 2 septembre 1944 à 14 heures, à l’approche de la libération.
Un extrait d’’acte de décès dressé à Béligneux datant du 12 novembre 1947 figure dans son dossier du SHD.
Il fut homologué avec le grade de sergent-chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la stèle à la mémoire des enfants de troupe, à Béligneux-La Valbonne (Ain), sur le monument commémoratif des enfants de troupe, à Clavières (Cantal), sur la stèle commémorative 1939-1945 de l’École militaire des enfants de troupe, aux [Les] Andelys (Eure) et sur le monument aux morts, à Floringhem (Pas-de-Calais) où ses parents résidaient en 1945.
En 1948, ses parent habitaient 8 bis rue Jean-Pigeon à Charenton-le-Pont (Seine, Val-de-Marne).